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DOSSIER POUR n°256 : 1. Des groupes de niveau inefficaces et ségrégants

2024-04-30T12:59:28+02:0030 avril 2024|Catégories : Education / recherche, LES SECTEURS|

L’école face au « choc » du tri social (POUR n°256) Des groupes de niveau inefficaces et ségrégants Après l’éclatement du groupe classe au lycée, la réforme « choc des savoirs » au collège prend la même direction en généralisant les groupes de niveau en mathématiques et en français en Sixième et Cinquième dès la rentrée 2024, puis en Quatrième et Troisième dès celle de 2025. Les textes officiels, parus en mars, précisent que les élèves seront répartis en fonction de « leurs compétences ». Ces groupes de niveau (pas nécessairement allégés) seront donc la norme, et l’enseignement en classe entière l’exception, dix semaines au maximum durant l’année. Pouvant aller jusqu’à plus de 30 élèves, ils sont censés être flexibles, mais dans la réalité ils ne le seront pas. Les chef·fes d’établissement pourraient se retrouver sous la pression des parents et devoir justifier la composition des groupes de niveau, a priori via l’instauration d’épreuves communes impliquant la nécessité de progressions communes. Or, alors qu’ils sont présentés comme une réponse aux inégalités scolaires structurelles, les études en sciences de l’éducation pointent une absence d’effets, voire un effet négatif des groupes de niveau pérennes, et ce pour l’ensemble des élèves. Quant aux groupes flexibles, dit de besoins, ces mêmes études montrent un effet positif mais inférieur à celui de petits groupes hétérogènes engagés dans un travail coopératif. De son côté, le Centre national d’étude des systèmes scolaires (CNESCO) pointait dans son rapport de 2016 qu’au sein des groupes de niveau, flexibles ou pas, « les objectifs seraient
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Pour un choc des moyens et des salaires, contre le choc des savoirs et le tri social, amplifions la mobilisation

2024-04-26T09:02:57+02:0026 avril 2024|Catégories : Appels & Pétitions, Education / recherche, Le système éducatif|

Depuis le mois de janvier, les personnels de l’Éducation se mobilisent pour obtenir les moyens nécessaires à la réussite de leurs élèves, pour leur salaire et contre le « choc des savoirs ». Le « choc des savoirs » est un renoncement à toute ambition émancipatrice de l’École et instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres ainsi qu’une discrimination sociale. L’organisation des enseignements de français et de mathématiques en groupes de niveaux en collège est une véritable usine à gaz, néfaste pour les élèves, particulièrement pour les plus fragiles et qui va dégrader les services des personnels. Les nouveaux programmes, la labellisation des manuels et la généralisation à tous les cycles des évaluations nationales vont restreindre la liberté pédagogique et remettre en cause la professionnalité des enseignant·es ; le DNB couperet et les « prépa secondes » vont aggraver le tri social. La réforme de la voie professionnelle est dans la droite ligne de la logique de libéralisation du marché du travail, en réduisant les offres de formation des jeunes, quels que soient leurs vœux, aux besoins du bassin d’emploi et en imposant un parcours différencié réduisant le temps à l’École. C’est un renforcement du tri social des élèves en les assignant à leur classe et à leur lieu de vie. C’est de nouveau un plan « social » qui se dessine chez les PLP avec la fermeture des formations considérées comme non insérantes. Les conditions de travail des personnels se dégradent et les travailleurs·euses
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Un enjeu de civilisation

2024-04-24T11:20:41+02:0024 avril 2024|Catégories : Tribunes|

Des actes de violence commis à l’école ou autour de l’école ont fait la une, les prénoms de Samara, de Shemseddine, d’autres encore, ont été un temps les signifiants de ces événements dramatiques, on pourrait y ajouter la violence subie par les agent·es hospitalier·es aux urgences, celle subie par des agent·es au contact de la population. Y a-t-il un basculement, un développement inéluctable de «l’extrême violence », en particulier dans la jeunesse ? Se superpose à cette problématique celle des pressions mises sur l’institution scolaire en matière de respect de la laïcité, en particulier les menaces de mort contre un proviseur entraînant sa démission. Face à ces questions, deux écueils au moins existent : le premier revient à banaliser ou minimiser jusqu’à nier la nécessité de sanctions des auteurs et de protection voire de réparation pour les victimes et de renforcement de l’éducation. Au-delà de la nécessaire émotion et de la solidarité à manifester avec tous les personnels, usager·es et élèves que la République doit protéger mieux qu'elle ne le fait, la FSU agit et agira inlassablement pour que les conditions de sécurité soient assurées, par l’articulation de mesures de court et de long termes, de sanctions, de prévention et d’éducation. Le second écueil consiste à adopter une posture martiale qui se donne l’illusion de l’efficacité sans effet sur le réel, la dernière mesure en date de cet ordre étant la création de conseils de discipline à l’école primaire dont tout le monde sait que cela ne répondra à aucun
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Non au « Choc des savoirs », oui au choc des moyens et des salaires – Toujours à l’offensive au 3eme trimestre !

2024-04-22T08:28:04+02:0022 avril 2024|Catégories : Communiqués, Education / recherche, Le système éducatif|

Depuis le mois de janvier, les personnels, à l’appel de nos organisations syndicales, sont mobilisés contre le « Choc des savoirs ». Cet ensemble de mesures, du premier degré au second degré, dessine les contours d’un modèle d’École passéiste et conservateur. Il vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment par les groupes de niveaux, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes prépa-seconde en LGT ou LP et en faisant du DNB une barrière à l’entrée au lycée. Ces mesures détériorent aussi nos métiers en remettant en cause notre liberté pédagogique. Elles vont désorganiser nombre d’enseignements par la mise en place de barrettes dans un contexte de dégradation des conditions de travail. Elles dépossèdent les enseignant·es de leur expertise professionnelle notamment par la mise en place de manuels labellisés répondant à un modèle pédagogique unique issu du Conseil scientifique de l’Éducation nationale mais également par l’imposition d’évaluations nationales standardisées à tous les niveaux . Alors que les conditions de travail sont déjà dégradées, elles vont provoquer toujours plus de souffrance au travail. De plus, en supprimant les postes, en refusant de donner les moyens nécessaires pour fonctionner, en refusant les revalorisations indiciaires pour les personnels et en annonçant près de 700 millions d’euros de coupes budgétaires, le gouvernement fait le choix de l’austérité. Nous portons une toute autre ambition pour la jeunesse !

Réforme de la formation des enseignant·es, CPE et PsyEN : la FSU dénonce la forme et le fond du document qui circule actuellement sur les écoles normales du 21ième siècle

2024-04-03T15:28:02+02:003 avril 2024|Catégories : Communiqués, Formation des enseignant-es|

Alors que le dialogue social est à l’arrêt sur le sujet de la réforme de la formation des enseignant·es, un document a fini par fuiter. Quatre mois depuis la dernière réunion sur le sujet, aucun retour n’a été fait après ce premier tour de concertation avec les organisations syndicales. Les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche ont donc poursuivi leur travail en privilégiant un seul scénario parmi plusieurs envisagés et le pire a été retenu. Tout a été fait pour exclure les organisations syndicales représentatives de ces discussions. Le contenu du diaporama qui circule, même s’il est qualifié de document de travail par les ministères, est révélateur des projets gouvernementaux. La volonté qui s’en dégage est claire : évincer les universités, reprendre complètement en main la formation des enseignant·es, la formater, revoir les concours et développer des « bonnes pratiques » : en un mot déqualifier nos métiers et attaquer les statuts. La création de nouvelles structures, les Écoles Normales Supérieures du Professorat (ENSP), aux côtés des INSPE pose la question cruciale de leur articulation. Il n’y aura pas de moyens supplémentaires dédiés à la formation des enseignant·es, des CPE et PsyEN. Les formateurs et formatrices seront dépossédé·es de leur liberté pédagogique, transformés en applicateurs de maquettes  provenant « d’en haut » et ne répondant pas aux enjeux. Dans le premier degré la licence PPPE devient quasi la seule voie d’accès au CRPE. Les modalités d’accès à la fonction de formateurs relèvent d’une opacité totale renforçant un peu plus les
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En grève le 2 avril : nous ne trierons pas nos élèves !

2024-03-26T11:19:38+01:0026 mars 2024|Catégories : Communiqués|

Les arrêtés et décrets publiés le 17 mars et la note de service du 18 mars confirment nos analyses : il s’agit bien d’organiser des groupes de niveau, donc de trier les élèves ce qui va immanquablement creuser les inégalités, comme l’a montré la recherche. C’est bien une Ecole du tri social que Nicole Belloubet et Gabriel Attal mettent en place. Derrière la promesse d’une plus grande flexibilité, ce sont en réalité des contraintes d’organisation et pédagogiques qui vont lourdement fragiliser notre liberté pédagogique et de casser la relation forte et continue avec les classes et les élèves. C’est bien le cœur de notre métier qui est attaqué. Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveaux. Grèves les 1er et 6 février, actions locales, vote contre en CSE, réunions publiques avec les parents d’élèves, opération collèges morts… nos organisations ont impulsé une campagne qui fait bouger les lignes : nous avons mené avec force et détermination la bataille des idées sur les groupes de niveau, rassemblant une partie de la profession et des parents d’élèves dans la mobilisation. Le gouvernement est fébrile et en vient à passer en force, en publiant des textes qui au mépris de l’avis de la profession. Inacceptable et irresponsable ! Mais cette fébrilité montre que notre action n’est pas sans effet : c’est donc maintenant qu’il faut amplifier la mobilisation pour gagner ! A travers le « Choc des savoirs » (groupes de niveaux, classes prépa 2de), le gouvernement cherche à
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Salaires, services publics, école : c’est politique !

2024-03-20T08:07:16+01:0020 mars 2024|Catégories : Tribunes|

Quel avenir démocratique peut avoir une société où les horizons du plus grand nombre sont sciemment réduits pour préserver et conforter les intérêts de ceux qui sont déjà les plus favorisés ? Le 19 mars, c’est la Fonction publique toute entière qui, à l’appel de la FSU et d’une intersyndicale complète, porte haut, par la grève et les manifestations, le refus de cette société où tout ce qui fait du commun, à commencer par les services publics, est sous-financé, dégradé, pour être au final supprimé ou du moins largement réduit. Ce n’est pas un hasard que la mobilisation vienne de la Fonction publique, c’est-à-dire de ces personnels dont les missions comme l’éducation, l’aide sociale, le soin, la protection, l’accompagnement, etc., sont les missions dont le niveau d’utilité sociale est proportionnel au mépris dans lequel les tient le pouvoir. L’école et les services publics en général sont incontestablement à un tournant : au bord de l’effondrement par certains aspects, mais défendus avec une détermination inébranlable par des personnels qui continuent à y croire et une population qu’on peut convaincre que cela vaut le coup de se battre. En effet, la dégradation en cours ne doit rien à la fatalité mais tout aux choix fiscaux et sociaux qui privent les budgets publics des moyens nécessaires. Ne plus tenir la promesse républicaine d’Éducation de toutes et tous les élèves au plus haut niveau possible fabrique une société fracturée où la démocratie elle-même devient un concept creux, sans contenu, puisque l’accès à l’émancipation de
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Déclaration de la FSU au CSA MEN du 13 mars 2024

2024-03-13T10:29:06+01:0013 mars 2024|Catégories : Education / recherche, Expression de la FSU pour l'Education, Les élu-es de la FSU à l'Education|

Trois ministres depuis 6 mois. 5 depuis mars 2022. Cette valse ministérielle aura été sans cesse à contretemps, aggravant la crise que traverse l’Education nationale. Rythme effréné des annonces puis mensonges et provocations et maintenant, le retour des ordres et contre-ordres. Quelle crédibilité accorder alors à la parole politique ? Les différentes réformes envisagées ne vont faire que renforcer les dégradations des conditions de travail des agent·es et les inégalités déjà existantes entre les élèves, et entre le public et le privé. Les ministres passent, se contredisent, et pendant ce temps, l’Ecole publique est au bord de l’effondrement. Le rythme voulu par le gouvernement et par l’antépénultième ministre de l’Education nationale voit ses limites. Nous avons alerté à de multiples reprises, au-delà de notre appréciation des réformes, sur les conséquences délétères pour les personnels et les élèves de réformes incessantes. Aujourd’hui l’agenda social du CSA MEN pourtant examiné le 23 janvier 2024 n’est absolument pas tenu : certes, il y a eu des changements de ministres, mais il y a surtout un rythme intenable, méprisant pour les personnels et leurs organisations syndicales représentatives. Les personnels ont besoin de pouvoir bien faire leur travail et de ne pas être soumis à des pressions permanentes. Avec ce rythme, le dialogue social devient caduc. La FSU rappelle que la qualité du dialogue social peut se mesurer à la qualité de l’écoute et à la prise en compte de la parole des organisations syndicales représentatives qui connaissent le terrain. Lorsque celles-ci demandent des bilans des précédentes
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