Le travail des enseignants de statut second degré à l’université s’est considérablement alourdi au fur et à mesure de la dégradation globale des conditions de travail des personnels de l’enseignement supérieur : réduction des horaires disciplinaires, pour cause d’économies budgétaires à réaliser sur les maquettes d’enseignement, et perte du sens du métier qui en découle ; multiplication des groupes et augmentation des effectifs d’étudiant.e.s ; problème récurrent de manque de salles et d’équipements ; évaluations multiples à concevoir, parfois sous forme dématérialisée, charges administratives multiples et chronophages ; recherche de vacataires, puis « gestion » des bataillons de personnels précaires ; services d’enseignement souvent cantonnés aux L1, ou au mieux aux L2, et principalement en TD là où les groupes sont les plus chargés. Le quotidien des PRAG et des PRCE n’est pas de tout repos, les tensions s’aiguisent entre collègues et cela ne contribue pas à la sérénité des équipes pédagogiques.

Si les espoirs d’obtenir un poste d’enseignant-chercheur s’amenuisent au fur et à mesure des gels d’emplois, de nombreux PRAG et PRCE tentent malgré tout de poursuivre leur recherche, mais cela s’avère de plus en plus difficile, notamment du fait de décharges pour préparation de thèse très insuffisantes.

Ce n’est pas une fatalité, mais sans lutte collective déterminée, les individus atomisés ne pèsent pas lourd dans ce système qui ne profite qu’à une infime minorité. Rejoindre le SNESUP-FSU pour mener ces combats, pour être bien informé et soutenu, et pour améliorer la situation de chacun.e est une nécessité !