C à dire ?! sur France 5 Émission du 17/11/14

[http://www.france5.fr/emissions/c-a-dire/diffusions/17-11-2014_279811] « Ce n’est pas la fonction publique qui ne s’adapte pas, c’est que personne ne voit qu’il y a des problèmes réguliers auxquels personne n’apporte de réponse. Les salaires sont gelés maintenant depuis quatre ans, et l’on rentre dans la cinquième année. Il est sorti la semaine dernière le rapport annuel de la fonction publique qui dit que le salaire net des fonctionnaires recule. Et la fonction publique n’est pas monolithique. L’on a toujours cette idée de déroulement de carrière, de haut fonctionnaire, mais dans la fonction publique 20 % des agents sont précaires c’est-à-dire qu’ils ne sont pas titulaires, 70 % des agents dans la fonction publique territoriale sont au SMIC. Et disant cela je n’oppose pas le public et le privé. Tout comme la journée de demain, nous ne sommes pas dans une opposition public-privé. Mais, je le dis, lorsque le Premier ministre va parler à l’entreprise, j’aimerai qu’il parle aussi au secteur public parce que nous avons besoin dans notre pays du public et du privé« .

« Nous avons la chance nous fonctionnaires d’avoir une garantie de l’emploi par le statut, ce qui n’empêche pas des possibilités de licenciement pour faute professionnelle. Mais oui, effectivement, nous avons cette garantie de l’emploi. Pour autant, doit-on accepter parce que nous avons ce statut qui est intéressant des salaires qui n’augmentent plus, des dégradations de conditions de travail, des déclassements au niveau des classifications ? Certainement pas. Il est du devoir du gouvernement de défendre la fonction publique, les agents de la fonction publique et de ne pas laisser dire n’importe quoi parce qu’il y a des contre-vérités qui sont répandues. Il y a des clichés. Or, si l’on ne dit pas la vérité des choses dans ce qui marche bien, dans ce qui marche moins bien, on ne peut pas avoir un débat essentiel sur : aujourd’hui comment faire évoluer la fonction publique ? Le gouvernement a installé il y a peu le Conseil national des services publics. Qui en a entendu parler ? Il n’y a même pas eu une conférence de presse autour de ce qui aurait pu être un évènement« .