Communiqué de presse FSU

Les Lilas, le 19 décembre 2012

Le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites vient de publier aujourd’hui des scénarios qui en raison de la crise, montrent le besoin de financement de l’ensemble des systèmes de retraites d’environ 20 milliards en 2020. La FSU estime que les travaux du COR sont utiles pour éclairer les débats sur l’avenir, et notamment ceux qui seront rendus publics en janvier prochain sur l’état des lieux des systèmes de retraite.

Déjà, lors des mobilisations massives de l’ensemble de la population à l’automne 2010 contre la réforme Fillon/Sarkozy, la FSU avait dénoncé non seulement l’injustice de cette réforme mais son inefficacité en terme de financement et de garantie de la pérennité de nos régimes de retraites. Et personne n’a oublié que cette loi porte à 62 ans l’âge de la retraite et à 67 ans celui du taux plein ni qu’elle fait porter les efforts financiers essentiellement sur les salariés ! Personne n’ignore non plus la situation actuelle de précarité de nombre de retraités et leur baisse de pouvoir d’achat, ni le choix de diminution des pensions non encore liquidées opéré au cours des différentes réformes !

Face à la crise qui perdure et impacte les cotisations retraites, s’élèvent déjà ici ou là des voix pour commencer de donner « la » seule recette possible face au manque de financement : un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite ! Ce serait encore plus d’injustices et d’incohérence.

La FSU considère que l’emploi, les salaires et les pensions sont des facteurs déterminants pour assurer des financements pérennes. Elle souhaite vivement que le débat qui s’ouvrira en 2013 permette de définir les objectifs que le pays retient en matière de retraite et se fasse cette fois-ci en prenant en compte tous les paramètres pour garantir une réforme des retraites juste et pérenne : financement, emploi, insertion des jeunes, salaires, reconnaissance de la pénibilité au travail, réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, prise en compte des années d’étude, de formation, de chômage et de précarité…