Cynisme et « jeu du pire» vont-ils encore rythmer notre vie politique en 2024 ?
En toute fin d’année 2023, la faute morale et politique du vote de la loi immigration où le gouvernement a cédé à la spirale de surenchère venue de l’extrême-droite pour restreindre encore les droits des étranger·es pourrait malheureusement nous l’indiquer.
Et ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres de cette dérive entamée sur à peu près tous les sujets.
Il y a une extrême-droite d’atmosphère. Elle nous inquiète au plus haut point, d’abord parce que la fragilisation des droits des un·es prépare toujours l’affaiblissement des droits de toutes et tous.
Ensuite parce que la prétendue « fermeté » qui devient de l’autoritarisme, le prétendu « réalisme » qui revient à être dur avec les faibles à la hauteur de ce qu’on est doux avec les puissants, tout cela ne mène à rien d’autre qu’à une société toujours plus violente.
Regarder cette situation en face n’est pas céder à la morosité ou au défaitisme, au contraire ! C’est la prise de conscience que l’heure est grave et que nos responsabilités n’en sont que plus grandes. Nous avons toutes les cartes en main pour porter au plus haut nos exigences de progrès social. Au bilan de l’année 2023 figure aussi, entre autres, le combat contre la réforme des retraites, emblématique de cette capacité que le monde du travail a eue à mettre la question sociale sur le devant de la scène. Sachons nous en inspirer en 2024 pour enrayer cette dynamique infernale qui, au final, fait toujours le jeu des puissants. Bonne année de combats unitaires, dans l’éducation avec la grève du 1er février, dans toute la fonction publique en mars et avec tou·tes les salarié-es dans
toutes les luttes pour la justice sociale et environnementale.