Déclaration de la FSU

La FSU se félicite de l’ouverture de ce nouveau chantier à entrées multiples, qui fait suite aux négociations menées l’an passé. Elle montre une volonté de prendre en compte les aspirations des personnels, dans une démarche intégrée.

Ces nouvelles concertations doivent permettre de travailler à partir d’un bilan précis sur les organisations du travail, les modes de management, la place des personnels et leur parole, la lutte contre les inégalités de toute nature, la réparation due aux personnels abîmés par le travail.

Elles doivent articuler la prévention, l’ aménagement des carrières professionnelles, de leurs débuts et de leurs fins, la réparation avec une juste compensation des conséquences de la pénibilité sur l’espérance de vie. Une vie professionnelle harmonieuse et sans précarité, qui préserve la santé et la sécurité, c’est aussi la perspective d’ une vie en retraite de bonne qualité.

Si l’influence de la pénibilité du travail sur l’espérance de vie a été reconnue dans le cadre des réformes des retraites, imparfaitement d’ailleurs, elle ne l’est pas réellement dans la Fonction Publique. Si les services actifs se posent, ils concernent de moins en moins d’agents et, avec les réformes, ils permettront tout juste de partir sans décote à 62 ans.

Il s’agit bien dans ces différentes thématiques de travailler sur les conditions de travail, sur le travail, pour aller vers la qualité du travail et donc la qualité de la vie au travail et à l’extérieur du travail. Nous pensons qu’il est possible de prévenir les risques et nous pensons qu’il est possible de mieux les réparer.

Or, mais nous sommes loin du compte, avec une médecine de prévention aux abois, avec des commissions de réforme qui dysfonctionnent, des maladies professionnelles non reconnues, des suicides et tentatives de suicides, des postes de travail non adaptés, des locaux non accessibles.

Il y a énormément à faire pour assurer le maintien dans l’emploi. Le reclassement est le plus souvent un vœu pieux faute de postes proposés ; l’inaptitude, trop souvent prononcée sans que les collègues le souhaitent.

Travailler sur la qualité de vie au travail, c’est d’abord étudier les conditions de travail, la lourdeur des tâches aggravée par des années de RGPP… Les nouvelles formes de travail, espace numérique de travail comme télétravail doivent nous interpeller et nous faire réfléchir sur ces nouvelles organisations. Les Technologies de l’information et de la communication dont on ne saurait se passer aujourd’hui, transforment les conditions de travail (positivement ou négativement), modifient les rapports entre les salariés et avec les chefs de service, l’e-information rend moins étanches les temps de travail et de vie, et produit des formes d’accélération du temps aggravant le stress. Cette évolution du travail doit donc être étudiée de manière à prévenir les pénibilités engendrées par cette technologie. La formation des agents est indispensable.

Les pénibilités, identifiées sur des critères précis, sont très diverses, elles doivent davantage prendre en compte l’environnement du travail, les risques psychosociaux. Le rôle des CHSCT sera majeur, et le développement des outils auxquels nous travaillons dans les différentes instances est indispensable.

Nous entrons dans cette concertation avec espoir et détermination. Nous ne pourrons nous contenter de mots ! Il faudra des textes ambitieux qui se traduisent par des actes forts et des moyens pour la fonction publique et ses agents.