Le 10 octobre prochain, à l’initiative de la FSU, l’ensemble des organisations syndicales de la Fonction publique appellent les personnels à se mobiliser dans une grande journée d’action et de grève unitaire.

La FSU a agi avec constance ces derniers mois pour rendre possible cette unité syndicale autour d’orientations revendicatives à même de répondre aux urgences pour la Fonction publique en général, et particulièrement pour l’Éducation nationale.

Les annonces du gouvernement à l’endroit de la Fonction publique, de ses personnels, de la reconnaissance de leur travail et de leur engagement quotidiens, notamment en matière de pouvoir d’achat, ont rendu urgente la construction de cette journée d’action et de grève. Le temps est déjà loin des promesses électorales. Et la place est manifestement aux mauvais coups.

En effet, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que la réalité des intentions du gouvernement, vertébrées par la volonté de mettre de nouveaux tours de vis d’austérité dans les budgets publics, se traduise par des annonces de nouveaux reculs. Jugeons-en :

• baisse des salaires des fonctionnaires : par un retour au gel de la valeur du point d’indice qui pourtant a décroché de l’inflation depuis plus de quinze années, ou par l’absence de compensation de la hausse de la hausse de la CSG; cela se traduira donc par l’absence a minima d’augmentation du pouvoir d’achat comme cela a été annoncé pour le secteur privé, voire des diminutions de la rémunération nette ;

• coup de frein possible sur les carrières : en annonçant réfléchir à un « étalement » remettant en cause le calendrier d’application des mesures PPCR qui constituent pourtant la seule perspective actuelle de revalorisation ;

• affaiblissement de la protection sociale : en prévoyant dans le projet de loi de finances pour 2018 le rétablissement du jour de carence pour les fonctionnaires, mesure démagogique, stigmatisante et pénalisante pour les personnels faisant valoir leur droit à la santé… et inutile du point de vue budgétaire puisque toutes études montrent que les arrêts n’en seraient que plus longs…

• retour de la politique de suppressions de postes : en n’annonçant aucune création de postes au budget 2018 pour l’Éducation nationale, le gouvernement indique ne pas vouloir prendre en compte les besoins pour améliorer les conditions de travail et relever les défis de la hausse de la démographie ; des redéploiements sont annoncés pour pallier les plus gros besoins et des suppressions vont impacter les établissements du second degré et les services administratifs.

Pourtant, la réussite de tous les élèves devrait rester l’objectif central. Cela passe d’abord par respecter les personnels qui font vivre l’Éducation nationale, reconnaître leur engagement, leur donner les moyens de faire leurs métiers, et arrêter de les paupériser et de dégrader les conditions de leurs carrières, en finir avec toutes les logiques de déqualifications.

Mardi 10 octobre : toutes et tous ensemble, en grève et dans les manifestations

Pour :

• obtenir une revalorisation salariale, combattre le gel de la valeur du point d’indice et obtenir une compensation de la CSG sur le traitement indiciaire pour une réelle amélioration du pouvoir d’achat.

• la reconnaissance du travail des personnels, l’amélioration des déroulements de carrière, la défense des avancées du protocole PPCR et une vraie reconnaissance par de nouvelles étapes de revalorisation des grilles indiciaires.

• des conditions de travail améliorées : des créations d’emplois pour répondre aux besoins (hausse démographique, réduction de la taille des classes…).

• combattre le retour du jour de carence en cas d’arrêt maladie.