Voilà plus d’un an que, de « restrictions » en « desserrements partiels des contraintes » suivis par de « nouveaux tour de vis », nous vivons, travaillons et militons au rythme des annonces sanitaires. C’est la conséquence d’une pandémie inédite, bien sûr, mais c’est aussi la conséquence de politiques publiques qui continuent les suppressions de lits dans les hôpitaux, qui ont proclamé mais sans le rendre opérant le « vaccin bien commun », sans décider de la levée des brevets, ou encore qui ont prétendu donner la priorité à l’ouverture des écoles et établissements scolaires sans prendre les dispositions qui auraient permis leur fonctionnement en toute sécurité sur la durée.

Dans ce contexte, ceux qui essaient de raconter que le pays tiendrait grâce à son Président – meilleur épidémiologiste de France sont évidemment apparus pour ce qu’ils sont : des courtisans. Si le pays tient, c’est grâce à l’engagement des soignant-es, des personnels de l’éducation, des agents de la Fonction publique mais aussi de l’ensemble des « premières et premiers de corvée ». Elles et eux font face à la crise, leur utilité sociale se révèle encore davantage qu’en temps ordinaire, il faut en prendre la mesure et enfin revaloriser tous ces métiers.

Le mouvement syndical porte donc une responsabilité immense, il n’a pas le droit de se diviser ou de se disperser. Il doit redonner fierté du métier et envie de s’engager aux personnels qui soignent, éduquent, aident, fabriquent au quotidien du lien social. La FSU s’engage pour que les réalités du monde du travail soient au cœur du débat public alors que s’ouvre une séquence électorale majeure. Car ce qui nous fait tenir, c’est la conviction que refaire du collectif n’a jamais été aussi essentiel.