13 mai ? Pour nos salaires ! Pour les services publics !
« Encore… ? » Oui, encore, et aussi souvent que nécessaire, car le débat sur le budget 2026 a bel et bien commencé.
Par leur mobilisation, les agent·es des services publics, titulaires et contractuel·les, alerteront la population : nous sommes aujourd’hui devant un choix de société !
Les politiques d’austérité empêchent de remplir leurs missions au service des usager·es : manque de postes, manque de moyens, réformes imposées d’en haut ont miné la confiance dans les services publics.
Aujourd’hui, le gouvernement en joue : 40 milliards d’économies,
« simplification », intelligence artificielle, menaces sur les agences ou les organismes de contrôle en charge de pans entiers des politiques publiques.
L’enjeu est aujourd’hui d’empêcher l’abandon de services publics, le resserrement sur les missions régaliennes et l’externalisation des autres, mais également l’éclatement de la Fonction publique, sa soumission aux logiques du marché et des intérêts privés. L’enjeu est d’imposer les choix nécessaires pour renforcer la cohésion sociale et reconstruire des solidarités.
À la Libération, dans un pays entièrement à reconstruire, marqué par la trahison des élites et de l’administration, la France a fait le choix de coner les services publics à une Fonction publique nouvelle, avec des fonctionnaires citoyen·nes, exerçant leur conscience critique sur les ordres donnés, bénéficiant d’un droit à carrière et d’une rémunération qui les mettent à l’abri des pressions de tous ordres et de la corruption, œuvrant à l’intérêt général.
Réaffirmé par la loi Le Pors en 1983, ce statut a sans cesse été attaqué, notamment par la loi de transformation de la Fonction publique de 2019. Mais il tient encore, grâce à l’attachement des fonctionnaires et des citoyen·nes qui n’entendent pas être privé·es de leurs services publics.
Notre modèle social fait aussi la force de notre pays, défendons-le !
Caroline Chevé