La réforme des Diplômes d’État du travail social, intervenue par différents décrets et arrêtés du 22 aout 2018, attribue le grade de licence aux détenteurs des diplômes d’assistant de service social, éducateur de jeunes enfants, éducateur spécialisé, éducateur technique spécialisé et conseiller en économie sociale et familiale à compter de 2021.
Cette revendication portée par les professionnels durant 30 ans de luttes a enfin connu son aboutissement.Ces textes introduisent toutefois une inégalité inacceptable à l’encontre des professionnels actuellement en exercice et pour les étudiant.es qui achèveront leur formation en 2020.
Pourtant, avec le passage en catégorie A de ces travailleurs sociaux effectif depuis le 1 er février 2019, le gouvernement reconnaît implicitement à ces professionnels un niveau de formation équivalent à la licence. Il valide ainsi également les savoir-faire professionnels et le niveau de qualification de ces travailleurs sociaux.
D’ailleurs cette réforme ne modifie pas de manière substantielle le contenu des différentes formations ni les missions exercées au quotidien par les professionnels.
C’est pourquoi la FSU revendique l’attribution du grade licence à l’ensemble des travailleurs sociaux de ses 5 diplômes d’État.

Pour ce qui est du texte présenté, concernant la définition de blocs de compétences dans ces diplômes, la FSU veut rappeler son opposition au découpage des diplômes en de tels blocs, en particulier en formation initiale, qui entraîne un morcellement du diplôme en domaines indépendants et qui nie la cohérence globale de la formation adaptée à l’activité professionnelle et à la réalité du travail exercé par le diplômé.
La proposition de découpage n’échappe pas à cette critique. Par exemple dans l’annexe 1 concernant le diplôme d’état d’Assistant de service social, peut on penser que « l’expression et communication écrite et orale » puisse être, pour un diplôme professionnel, disjoint de la « communication professionnelle en travail social », ou que la « connaissance et analyse des contextes institutionnels » soit déconnectés des la problématique ds « acteurs et des partenaires » ? Pourtant chaque item correspond à des blocs disjoints de compétences.
Ces deux exemples montre à eux seuls, d’une part les limites de la démarche et surtout qu’une telle révision de l’architecture des diplômes ne peut pas être construite sans un travail approfondi avec l’ensemble des représentants des personnels et des formateurs.
Enfin, un problème va se poser pour les candidats qui vont échouer à la session 2020, il faudra un texte transitoire qui définissent dans quelles conditions ils pourront se réinscrire, avec quelles dispenses d’épreuves en fonction de leur résultats en 2020.

La FSU donnera un avis négatif à ce projet de texte.