Le 17 janvier, à la Bastille, 40 ans après l’obtention du droit à l’IVG, c’est l’ensemble du mouvement pour les droits des femmes qui sera de nouveau dans la rue.


Le mouvement féministe large et unitaire entend ainsi rappeler qu’il ne s’agit pas uniquement de se souvenir des luttes mais bien de défendre les droits conquis par elles et d’élargir des acquis chèrement payés et aujourd’hui remis en cause : la fragilisation des services publics, la loi Hôpital Patients Santé Territoire, la réduction des subventions aux associations dédiées aux droits des femmes participent de choix politiques qui conduiront à augmenter les inégalités entre les femmes et les hommes.

Le gouvernement n’a cessé de reculer devant les forces réactionnaires : enterrement de la PMA pour toutes les femmes, qui était pourtant une promesse du candidat Hollande, abandon des ABCD de l’égalité… Parallèlement, les politiques d’austérité qu’il orchestre en réduisant les dépenses publiques compromettent les droits des femmes, avec notamment la fermeture des maternités et des centres IVG réduisant de fait un accès à l’IVG pour toutes les femmes sur tout le territoire.

Le 17 janvier 1975, les féministes ont acté favorablement la promulgation de la loi Veil car elle mettait un terme aux avortements illégaux et pratiqués parfois au péril de la vie des femmes. Elles sont néanmoins restées vigilantes car cette loi n’était adoptée qu’à l’essai, pour cinq ans. Elles étaient 50 000 dans la rue en 1979 pour son adoption définitive et ce n’est qu’en 2001 qu’elles ont enfin obtenu que l’IVG sorte du code pénal.

Le 17 janvier 2015, il est essentiel d’être nombreuses et nombreux à la Bastille pour rappeler que les droits des femmes sont une condition majeure de la démocratie et sont un enjeu de justice sociale.

La FSU appelle à participer massivement à cette importante manifestation.