a. Positive mais avec des insuffisances

PPCR, des avancées notables pour les PRAG-PRCE

La mise en place de PPCR pour les certifié.e.s et les agrégé.e.s constitue une revalorisation et de nettes améliorations pour les carrières des collègues.

Avec un rythme quasi unique d’avancement d’échelon, tous les collègues pourront avoir un déroulement de carrière sur au moins deux grades : classe normale et hors-classe. Dès cette année, un certain nombre de PRAG-PRCE bénéficieront de l’accès à la classe exceptionnelle. Ce nouveau grade, qui reconnaît enfin les années d’enseignements effectuées dans l’enseignement supérieur, est une vraie reconnaissance pour les PRAG-PRCE.

Deux campagnes de promotion sont organisées durant l’année scolaire 2017/2018, la première au titre de 2017, la deuxième au titre de 2018. C’est donc un nouveau débouché de carrière pour tou.te.s les certifié.e.s et agrégé.e.s. Le volume des promotions à la classe exceptionnelle sera porté en sept ans à 10 % de l’effectif de chaque corps (ce qui équivaut à plus de 40 % des effectifs actuellement en hors-classe), selon les étapes suivantes : 2,51 % par an de 2017 à 2019, puis 0,61 % par an de 2020 à 2023. Autre nouveauté, la refonte de l’évaluation avec 3 « rendez-vous de carrière », en classe normale lors du passage du 6e au 7e échelon puis lors du passage du 8e au 9e échelon, et également pour le passage à la hors-classe. Ces « rendez-vous de carrières » pourront donner lieu à une accélération du déroulement de la carrière (gain d’échelon). Le Snesup sera vigilant dans les établissements et lors des CAP dans la mise en place de ces nouvelles procédures, qui doivent permettre à l’ensemble des collègues de pouvoir en bénéficier.

b. Insuffisante

Pour les enseignant.e.s-chercheur.euse.s, la revalorisation concédée par le gouvernement précédent est très en deçà des attentes des collègues et des revendications du SNESUP-FSU. En effet elle ne permet toujours pas de reconnaître la qualification du doctorat en maintenant l’adossement de la grille des maîtres.ses de conférences sur celle des professeur.e.s agrégé.e.s.

1. L’intégration d’environ un tiers de la prime statutaire dans le traitement, à hauteur de 9 points d’indice majoré, ne modifie pas la rémunération nette globale perçue par les actifs mais elle entraîne une augmentation des pensions des futur.e.s retraité.e.s.

2. La revalorisation indiciaire de 11 points sur les carrières de maîtres de conférences (MCF) avant le dernier échelon de la classe normale et le 5e échelon de la hors-classe se traduira, à terme, par une augmentation de 50 euros par mois du traitement brut des échelons concernés, ce dès le début de carrière.

3. L’indice sommital de la deuxième classe du corps des professeur.e.s d’université (PR2) passera à la hors-échelle B (heB) par l’ajout d’un 7e échelon. Ce rehaussement réduira significativement (450 euros bruts mensuels) le différentiel de fin de carrière pour celles et ceux qui, trop nombreux, restent bloqué.e.s dans ce grade à cause du faible taux de promotions à la première classe. Les PR2 à l’indice sommital actuel (A3) ont bénéficié d’un gain dès septembre 2017.

4. Le rehaussement à la hors-échelle B de l’indice sommital des maîtres.ses de conférences, rejoint la revalorisation obtenue par les professeur.e.s agrégé.e.s. Il s’opère par l’ajout d’un échelon en fin de hors-classe qui, à la différence des PR2, sera contingenté à 10 % des effectifs du corps. La création de cet échelon spécial donne donc lieu à une nouvelle procédure d’évaluation. Les promotions se répartiront à parts égales entre le CNU et les établissements.