Communiqué FSU

Les Lilas, le mardi 12 mai 2009

Les inquiétudes et la mobilisation des personnels et des étudiants concernant le dossier de la formation des enseignants ont conduit le ministre de l’Education Nationale et la ministre de l’Enseignement Supérieur à annoncer des « mesures transitoires » pour l’année 2009/10. Mais le dispositif proposé de réforme de la formation et du recrutement reste inacceptable en l’état. La FSU et ses syndicats SNEP, SNES, SNESUP, SNUEP, SNUIPP en demandent l’abandon au profit d’une tout autre réforme permettant d’améliorer la formation et le recrutement des enseignants et CPE, ainsi que la reconnaissance de celle-ci par l’obtention d’un master.

Cela nécessite des négociations approfondies et durables. La FSU et ses syndicats désapprouvent le caractère précipité et refusent toute mesure prédéterminante pour la réforme à venir du projet actuel de dispositif transitoire.

Certaines des propositions ministérielles initiales ont évolué, sous la pression de la mobilisation et suite aux diverses interventions et prises de position. La FSU et ses syndicats prennent acte de la décision gouvernementale de maintenir les concours existants pour la session 2010, les conditions de sa préparation et de la possibilité d’inscription dans les préparations existantes, en IUFM et dans les UFR en septembre 2009. Une procédure de validation des acquis pourrait permettre l’attribution d’un M1 (ou d’un certain nombre de crédits) aux étudiants ayant suivi la formation préparant au concours.

Ils demandent solennellement pour tous les lauréats du concours 2010 le maintien du fonctionnement actuel : fonctionnaire stagiaire avec formation en alternance (avec même rapport qu’actuellement entre formation et enseignement) et titularisation sans exigence du master.

Les nouveaux enseignants de 2010/2011 ne doivent pas être privés d’une année réelle de formation professionnelle post concours, essentielle pour l’exercice d’un métier complexe et exigeant. En effet cette année de formation en alternance permet aux futurs professeurs d’entrer progressivement dans le métier, de se confronter à l’ensemble des problèmes du métier d’enseignant et d’approfondir les connaissances et compétences disciplinaires et professionnelles indispensables à la réussite des élèves comme gérer la classe, construire des apprentissages, comprendre les difficultés des élèves, travailler en équipe… et d’apprendre à analyser leurs pratiques professionnelles pour pouvoir évoluer tout au long de la carrière.

La FSU et ses syndicats demandent solennellement aux ministres de prendre en compte ces exigences de maintien en l’état pour l’année 2010 – tant des concours (préparation, épreuves) que du statut et de la formation des lauréats – dans l’intérêt des étudiants, des enseignants et des formateurs, dans l’intérêt du service public d’éducation et en premier lieu de ses élèves.