Les annonces faites par les ministères de l’EN et de l’Enseignement Supérieur et la Recherche sur la Formation des Enseignants n’ont fait l’objet d’aucune concertation : elles confirment une réforme qui se met en place contre l’avis de tous les acteurs concernés et débouchera à terme sur une ségrégation sociale plus grande et une dégradation de la formation professionnelle des enseignants et CPE.

Ainsi le potentiel des IUFM est délibérément sacrifié, le cadrage national des masters se réduit à de vagues principes qui renvoient la formation professionnelle à des stages en responsabilité et à des « modules complémentaires », l’année de stagiaire reste limitée à 30% de formation ; rien n’est prévu en termes de pré recrutement et l’articulation proposée entre concours et masters est contradictoire avec la conception de masters de qualité intégrant toutes les dimensions nécessaires à l’exercice du métier et permettant la réussite des étudiants.

La Fsu demande à nouveau l’abandon de cette réforme ainsi que le retrait des textes d’application déjà publiés au profit d’une toute autre réforme.

Cela implique que l’on se donne le temps d’une remise à plat complète- un an selon nous- et que s’ouvrent des négociations autour des axes suivants :

 mettre en place un système d’allocations d’études et de pré-recrutement ;

 assurer une carte des formations qui permette la préparation de tous les concours ;

 élaborer un cadrage national qui articule la mise en place de masters de qualité et une préparation aux concours de recrutement ;

 conforter le rôle des IUFM et de leur potentiel de formation pour la formation initiale et la formation continuée ;

 mettre en place une année de fonctionnaire stagiaire qui comporte 60% du temps de service accordé à la formation professionnelle ;

 établir un plan pluriannuel de recrutement et de résorption de la précarité.

Dans le prolongement de l’unité contre la vision gouvernementale obtenue en CNESER, la FSU propose de prendre les contacts nécessaires pour réunir les syndicats du MESR et du MEN. Elle appelle les personnels à faire de la réussite de la journée de grève du 24 novembre un moment fort de la lutte contre les projets gouvernementaux.

Pour : 26 – Contre : 3 – Abs : 0 – Rdv : 3