Communiqué FSU, Les lilas, le 2 septembre 2009
Handicap : quelques annonces, sous le signe de l’austérité budgétaire et de la réduction des effectifs publics

Le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH) tenait sa dernière réunion dans le cadre de son mandat actuel ce mardi 1er septembre, cette instance devant être renouvelée à cette rentrée.

Cette séance a été l’occasion pour la Secrétaire d’Etat chargée de la famille et de la solidarité de présenter ses orientations.

S’inscrivant dans la continuité des politiques menées jusqu’à présent, elle a annoncé la création d’un « Comité Interministériel du Handicap », présidé par le Premier Ministre, se substituant à l’actuelle délégation interministérielle aux personnes handicapées.

Sur la scolarisation, elle a confirmé la possibilité de reprise par les associations des AVS arrivant en fin de contrat. Reconnaissant que « cette mesure d’ordre transitoire ne répond pas à toutes les situations », elle a indiqué vouloir aller vers « une professionnalisation accrue de cet accompagnement au sein de vraies carrières professionnelles, valorisantes. »

Dans le domaine de l’emploi, elle a assuré vouloir faire un bilan avec les grandes entreprises du CAC 40 et les fédérations patronales, ignorant au passage les organisations syndicales…

Pour la FSU, la loi du 11 février 2005 a été – et reste – porteuse d’espoirs pour les 5 millions de personnes en situation de handicap que compte notre pays. Cependant, sa mise en oeuvre reste soumise aux contraintes économiques et au dogme de la réduction des dépenses publiques, limitant, voire dénaturant la portée de nombre de mesures.

C’est le cas notamment en matière d’emploi, où le chômage touche deux à trois fois plus les salariés handicapés, premières victimes des plans sociaux et des réductions d’effectifs,

C’est le cas pour les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH), qui ne disposent pas des moyens nécessaires pour mener à bien l’ensemble de leurs missions,

C’est le cas également pour la scolarisation, qui ne n’accompagne pas des moyens humains nécessaires et de la formation indispensable de tous les personnels concernés.

Dans ce dernier domaine, l’annonce de la reprise partielle des AVS par les associations, interroge sur les risques de désengagement de l’Etat en matière d’accompagnement des élèves en situation de handicap. En tout état de cause, seule une partie des personnels assurant ces fonctions pourraient bénéficier de ce dispositif, et la précarité dans ce domaine, pourtant dénoncée par les familles et les professionnels, perdure.

Le retard pris dans la réflexion sur professionnalisation de cette fonction, retard souligné par le rapport du CNCPH, est préjudiciable.

La FSU demande que les discussions reprennent sans tarder sur cette question, et que toutes les parties concernées y soient associées.