La mobilisation des professionnels a fait reculer la Ministre de la Justice sur les points les plus critiqués : la prison dès 12 ans et le tribunal correctionnel proche de celui des majeurs pour les 16-18 ans.
Mais la réponse systématique à chaque acte, la progressivité des peines, le maintien des peines planchers appliquées aux mineurs confirme l’esprit de la commission Varinard. Il ne suffit pas de réaffirmer la priorité à l’éducatif pour préserver l’esprit de l’ordonnance de 45 et la spécificité de la justice des mineurs.
La FSU sera très attentive au contenu du projet du code pénal pour les mineurs. D’ores et déjà, elle soutient la mobilisation des personnels de la PJJ qui combat l’application anticipée des orientations gouvernementales (partition civil/pénal, priorité aux structures d’enfermement) et les effets de la RGPP qui conduisent à la suppression des structures éducatives et des postes et la mutualisation des services administratifs.
Elle soutient la journée d’action du 26 mars 2009 initiée par le SNPES-PJJ/FSU.
La FSU conteste la déclaration d’urgence faite par le gouvernement sur le vote de la loi pénitentiaire, alors que son examen a sans cesse été repoussé depuis des mois. Le projet tel que voté le 6 mars au Sénat, est bien en deçà des attentes que peuvent avoir les citoyens sur la question pénitentiaire.
La FSU appelle les députés, lors du vote à l’Assemblée nationale en mai, à avoir le courage de voter enfin une grande loi pénitentiaire respectueuse des droits de chacun.
Pour : 93 – Contre : 5 – Abs : 0 – Rdv : 0