Communiqué de la FSU

Les Lilas, le 30 avril 2013

Des droits, inscrits dans le préambule de la Constitution de 1946 sont essentiels à la démocratie : défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale, droit de grève, droit de participer à la détermination collective des conditions de travail…

C’est donc légitimement que les salariés manifestent pour défendre leurs revendications.

Pendant la période gouvernementale précédente, la violence des relations sociales s’est accentuée, les plans de licenciements se sont multipliés, entraînant pour les salariés de véritables drames. Dans ces situations, les syndicalistes se retrouvent en première ligne pour défendre l’ensemble des salariés qu’ils représentent.

Sous le précédent gouvernement, l’utilisation de la justice pour intimider les syndicalistes était devenue la règle. Le nombre de poursuites et de condamnations a explosé, avec des sanctions totalement disproportionnées par rapport aux actes reprochés.

La loi d’amnistie proposée par des parlementaires concernait les syndicalistes, qui lors de luttes pour l’emploi ou pour le logement, ont été poursuivis pour destruction de biens publics.

Cette loi votée par le Sénat avait déjà été largement allégée. Ainsi, elle ne concernait plus les « faucheurs volontaires », les « refus de prélèvements d’ADN » et les atteintes aux personnes. La loi ne prend pas en compte les militants poursuivis pour leur action contre les expulsions d’immigrés.

Le gouvernement vient pourtant de faire machine arrière sur le projet de loi d’amnistie déposé et la commission des Lois l’a rejeté.

Nous ne pouvons accepter ce recul.

La FSU attend des parlementaires qu’ils maintiennent, défendent, améliorent et adoptent la proposition de loi adoptée par le Sénat.