Communiqué de presse FSU

Les Lilas le 18 janvier 2011

La FSU a été invitée par Nicolas SARKOZY pour ses vœux « au monde de la connaissance et de la culture ».

La situation que nous vivons aujourd’hui est exceptionnelle, sans précédent depuis plusieurs dizaines d’années. Les mesures prises sous la responsabilité du chef de l’État sont par leur ampleur et leurs conséquences d’une telle gravité pour la très grande majorité des citoyennes et pour l’avenir de notre pays que la présence de la FSU à ces vœux apparaît impossible.

Le gouvernement accumule, sur tous les terrains, économique et social, les décisions et les projets qui vont à l’encontre des aspirations des Français et rejetées par une majorité d’entre eux. Cela a été notamment le cas sur le dossier retraites. Le budget 2011 fragilise davantage les services publics, la Fonction publique et les affaiblit en les éloignant de l’intérêt général et en les privant de leurs capacités à répondre à leurs missions. Les principes républicains sont remis en cause dans de nombreux secteurs.

Dans l’Éducation, frappée par des suppressions massives d’emplois, la Recherche et la Culture, toutes les réformes sont contestées par une large majorité des personnels sans que cela conduise le gouvernement à entamer la moindre des discussions ; nos métiers sont remis en cause, parfois même méprisés. Le dialogue social que le gouvernement ne cesse de prôner n’a en fait jamais été autant bafoué, les décisions étant prises sans concertation, sans même parfois la moindre information en direction des partenaires sociaux.

C’est bien face à cette situation exceptionnelle que la FSU entend répondre aujourd’hui par une décision symbolique exceptionnelle. Elle souhaite ainsi tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation faite « au monde de la connaissance et de la culture ».

La FSU demande un changement profond dans la politique actuelle et notamment éducative du gouvernement. Elle continue de réclamer sur l’ensemble des dossiers l’ouverture de véritables négociations, dans le cadre d’un développement des services publics, d’un dialogue social d’une toute autre nature, et dont l’issue ne serait pas décidée au préalable par le gouvernement.