Communiqué de presse de la FSU

Les Lilas, le 26 septembre 2012

La FSU se félicite d’intégrer aujourd’hui le Haut Conseil du financement de la protection sociale.

Si le système de protection sociale est aujourd’hui affaibli, il joue un rôle important d’amortisseur des effets de la crise. Cette dernière accentue ses difficultés de financement, dont l’insuffisance avait déjà entraîné des reculs importants pour les assurés, l’augmentation des restes à charge, des inégalités et l’incitation au recours à l’assurance privée.

Ce qui guide la FSU, c’est la réponse aux besoins sociaux et le débat sur les financements n’est pas séparable des garanties apportées par la protection sociale.

Elle considère qu’il est à la fois nécessaire de lutter contre les gaspillages et d’accroître les ressources de la protection sociale par des financements solidaires fondés sur un autre partage des richesses. Soucieuse de justice sociale, elle a combattu la TVA sociale.

Elle s’opposera au transfert de la part patronale des cotisations sociales vers la CSG, elle refuse la mise en opposition des actifs et des retraités, des salariés en emploi et des chômeurs et précaires, d’une partie de la population contre une autre.

Elle rappelle son attachement au principe fondateur de la sécurité sociale qui veut que chacun cotise à hauteur de ses moyens, et reçoive selon ses besoins.

Elle considère que les travaux du Haut Conseil du financement de la protection sociale doivent permettre d’expertiser et de débattre d’un financement pérenne basé sur les principes de solidarité et de justice sociale ce qui suppose notamment de travailler des alternatives favorables à l’emploi et à la lutte contre la précarité.

Il sera nécessaire de trouver de nouvelles ressources. C’est pourquoi la FSU défend les propositions de taxation des revenus du capital et du patrimoine, de l’élargissement des cotisations à la valeur ajoutée et est prête à discuter de pistes concernant la modulation des cotisations pour les entreprises qui créent des emplois.

C’est dans cet esprit que la FSU entend participer aux travaux du haut conseil du financement de la protection sociale en considérant que ces travaux doivent permettre de nourrir le débat social.