Oui des réformes sont nécessaires, mais l’évocation incantatoire qui évite de traiter de leur sens et de leur contenu est une posture politique hypocrite vouée à l’échec.
D’ailleurs, le gouvernement conduit-il les réformes nécessaires pour transformer notre pays en profondeur pour gagner en justice sociale, en innovation… ?


C’est bien de ces questions dont nous aurions voulu pouvoir débattre lors de la conférence sociale qui n’est pas un lieu de négociations mais de débats avec tous les acteurs du pays.
La FSU ne se reconnaît pas dans la caricature qui vise à faire croire qu’il y aurait les organisations syndicales qui veulent réformer et celles qui veulent bloquer.
Elle n’a pas à prouver qu’elle est capable de discuter, négocier et signer des accords. Elle le fait. Et notamment en participant aux concertations qui sont organisées, aux instances dans lesquelles elle a des représentants, aux rendez-vous qu’elle a contribué à obtenir, parfois au prix de longues batailles avec les personnels.
Mais la FSU sait aussi qu’aucune évolution ni réforme ne se fera sans les salariés. Il est donc nécessaires que ces réformes correspondent aussi à leurs besoins.
Le dialogue social, s’il est fondé sur de bonnes bases (écoute de tous les partenaires, échange sur les attendus, sens du compromis…) doit permettre que chacun puisse gagner « quelque chose » comme la rappelé le Président de la République lui-même à l’ouverture de la dernière conférence.
Si la FSU n’a pas terminé la conférence sociale c’est parce que ces conditions n’étaient visiblement pas réunies.
Si le gouvernement ne peut entendre que certaines voix, c’est qu’il n’a pas tant envie de réformer que de gouverner seul….
C’est un échec pour tout le monde, pour les salariés, pour notre pays. C’est pour cela qu’il faut dès à présent une concertation sur le fonctionnement et les objectifs du dialogue social.
Le Président de la République a appelé chacun à la responsabilité. La FSU prend la sienne et joue tout son rôle syndical en alertant le gouvernement sur les risques encourus s’il poursuit sur cette voie sans issue.