Ce printemps voit émerger une mobilisation de la jeunesse inédite.
A l’appel de leurs organisations, elle est massivement descendue dans la rue pour refuser les mesures d’un projet de loi qui précarise et flexibilise encore plus un marché du travail qui par ailleurs leur est de moins en en moins accessible. Ces mobilisations s’articulent avec celle des salarié.e.s, des chômeurs, des retraités.
Les fractures dans la société, alimentées par la désespérance sociale, font pendant à la tentation de repli sur soi d’une jeunesse qui très majoritairement se détourne des urnes lors des scrutins électoraux. Plus d’un demi-million de jeunes – près de la totalité d’une classe d’âge- est donc sans emploi.
Une situation d’autant plus préoccupante qu’une partie conséquente – plus d’un jeune de 15-24 ans sur six – n’est recensée ni par le système éducatif, ni par pôle emploi. Les inégalités et les discriminations s’aggravent, l’avenir est incertain en termes d’insertion sociale et professionnelle.
Le gouvernement a présenté ce lundi 11 avril, après plus d’un mois de mobilisations, des premières annonces. Ces mesures (ARPE, amélioration de la rémunération des apprentis, revalorisation des bourses, extension de la CMU aux jeunes en rupture….) vont dans le bon sens mais elles devront se concrétiser.
Les conditions de réussite des parcours scolaires et étudiants, avec l’exigence de l’obtention d’une qualification pour tous, la relance de la démocratisation du système éducatif, le retour en formation des jeunes décrocheurs, l’aide à l’emploi… autant de sujet qui doivent aussi être mis sur la table. La FSU demande au gouvernement d’ouvrir des discussions avec les organisations représentatives des personnels en charge de ces missions.