Le rapport du GIEC publié cet été n’est pas seulement une description supplémentaire de l’ampleur et de l’irréversibilité des périls environnementaux. Il est aussi une injonction à changer radicalement de modèle et à organiser la solidarité pour que la planète reste vivable.

Sous nos yeux, de la pandémie de coronavirus aux « méga feux », en passant par les dérèglements climatiques de tous ordres, la maison brûle. Même si désormais nous ne regardons plus ailleurs, cette accumulation peut malgré tout produire un effet de sidération et paralyser l’action : tellement énorme, tellement implacable, relevant de tellement d’intérêts économiques, à quoi servirait-il encore de lutter ? Le GIEC lance au contraire un ardent engagement à agir.

La FSU co-anime le collectif « Plus jamais ça », regroupant syndicats et associations environnementales qui a présenté fin août un « plan de rupture » et surtout un appel à s’en emparer pour mener débats et actions mêlant enjeux sociaux et environnementaux. C’est que le syndicalisme a un rôle majeur à jouer sur ces questions. Plus les salarié-es sont impliqués, conscients de enjeux de leur travail, reconnus dans leur capacité à s’exprimer sur le contenu de leur activité, plus émerge la conscience des enjeux environnementaux et sociaux qui y sont liés, plus se pose la question de l’intérêt général. La mobilisation public-privé à laquelle la FSU appelle le 5 octobre porte aussi sur la nécessité d’une transition écologique qui préserve et développe les droits des salarié.es et l’emploi. Avant cela, le 23 septembre, toute l’éducation est appelée à une journée d’action pour un « plan d’urgence pour l’éducation », c’est là aussi un enjeu de société de tout premier ordre qui doit enfin être entendu. Le futur doit se construire avec plus d’éducation, plus de soin, plus d’attention aux êtres humains et au vivant, à rebours des politiques actuelles destructrices des solidarités et du bien commun.