Communiqué de presse FSU

Les Lilas, le 10 mai 2010

Le sommet social d’aujourd’hui s’ouvre dans un contexte de crise économique et sociale qui perdure, avec en toile de fond les annonces du gel des dépenses publiques.

Ce véritable plan d’austérité va donner un nouveau coup d’accélérateur à une politique déjà massivement destructrice d’emplois, notamment publics, aggraver le chômage et détériorer la situation des salariés.

Dans ce contexte de difficultés majeures pour nombre de salariés, de retraités, de chômeurs et de jeunes, ce sont l’éducation, la santé et la protection sociale qui vont une fois de plus être sacrifiées. Le risque est grand de voir remises en cause des mesures pour l’emploi, arrachées par l’action syndicale, et qui concernent des centaines de milliers de personnes. Avec l’appauvrissement des services publics, l’étranglement des budgets sociaux, le gouvernement assume son choix de renforcement des inégalités sociales, alors que les banques, sauvées par les milliards qui ont creusé les déficits, en ont profité pour spéculer et faire payer aujourd’hui la crise au peuple Grec, avec un risque d’extension au reste de l’Europe.

Il faut impérativement développer une politique ambitieuse de développement, créatrice de richesses et alimentant la sécurité sociale, qui favorise la création d’emplois respectueux de l’environnement dans tous les secteurs, qui investisse dans la recherche et l’éducation. Le gouvernement doit renoncer dans la Fonction publique à la suppression d’un fonctionnaire sur deux. Des mesures urgentes doivent être annoncées pour améliorer le pouvoir d’achat de tous les salariés. La FSU réaffirme son exigence de suppression du bouclier fiscal. Cela passe aussi par une remise en cause des dogmes du marché, une lutte efficace contre la spéculation et une profonde réorientation de la politique économique et financière européenne.

En ce qui concerne les retraites, la FSU continue à porter dans le débat public et auprès du gouvernement ses propositions pour garantir le système des retraites par répartition, avec des financements permettant un haut niveau de retraites pour tous. Elle continuera à s’opposer au déplacement de l’âge légal dès la retraite et à l’allongement de la durée de cotisation, et à défendre le Code des pensions dans la Fonction Publique.

Le gouvernement doit ouvrir le débat du financement des retraites.

C’est dans ce contexte et pour peser sur les choix à venir que la FSU appelle les personnels de la Fonction publique, l’ensemble des salariés, retraités et chômeurs à participer massivement à la journée de grèves et de manifestation du 27 mai prochain.