Communiqué de presse FSU
Les Lilas, le lundi 11 janvier 2010

D’après un rapport (confidentiel) issu de la direction de Pole Emploi un million de chômeurs vont arriver en fin de droits en 2010, premier effet retard des suppressions d’emplois dues à la crise.

Déjà en octobre 2009, 850000 personnes avaient été privées de leur droit à indemnisation.

Plusieurs facteurs expliquent cette situation particulièrement dramatique. Ainsi est mesuré l’effet de la politique de durcissement du « contrôle de la liste des demandeurs d’emploi » et surtout l’inefficacité de la dernière Convention Unedic.

Mais l’Etat et le gouvernement sont aussi impliqués puisque le dispositif des allocations de fin de droits est également carent. Actuellement, avec les conditions d’ouverture des droits, seules 160000 personnes sur le million de chômeurs pourront prétendre aux Allocations Spécifiques de Solidarité. De plus, depuis le 1er janvier 2010, les allocations de fin de formation et « l’allocation équivalent retraite » ne sont plus assurées.

La FSU demande en conséquence l’ouverture immédiate d’une nouvelle négociation transformant les règles d’indemnisation des chômeurs afin que l’ensemble des chômeurs puisse disposer d’un revenu de remplacement correct. Cela impose que soient revues les modalités de financement. La FSU préconise que l’augmentation de l’assiette des cotisations soit assurée par des mesures de taxation de l’usage abusif de la précarité et du détournement de l’utilisation des mesures emploi et refuse toute baisse des niveaux d’indemnisation ou retour de la dégressivité des allocations.

Le gouvernement a fixé le premier rendez vous des « partenaires sociaux » pour la fin février. La FSU demande qu’il adopte un calendrier d’urgence.

Pour la FSU les négociations du nouveau dispositif d’indemnisation globale devraient avoir lieu dans le cadre « d’une conférence sociale nationale » où seraient représentées toutes les organisations syndicales ainsi que les organisations de chômeurs.

La FSU estime nécessaire que l’ensemble des organisations syndicales et des organisations de chômeurs se rencontrent afin d’envisager les processus de mobilisation.