Tous les 3 ans, la FSU organise son congrès : en décembre et en janvier ont lieu les congrès départementaux, puis du 31 janvier au 4 février le congrès national à Metz. Puisse-t-il, dans la période, poser les enjeux d’avenir et faire événement.

Car pour le syndicalisme en général, la nécessité de rassembler les personnels pour agir et faire progresser leurs droits n’a jamais été aussi urgente. Dans le contexte politique et social très difficile que nous connaissons, on peut identifier au moins deux écueils pour l’action syndicale: d’une part, le repli sur la simple défense des intérêts de courte vue en renonçant à relier les questions corporatistes au projet de société qui les sous-tend. Et d’autre part, à l’inverse, la tentation d’ actions purement militantes mais déconnectées des salariée-es et de leurs préoccupations, renonçant à faire avec elles et eux, faisant du simple commentaire des politiques suivies à la manière de think tanks, sans capacité à créer les rapports de forces et à peser réellement sur le cours des choses.

Le congrès de la FSU est l’occasion de poser toutes ces questions: comment faire du syndicalisme qui soit utile au monde du travail et au changement social ? Comment intervenir dans le débat public avec pour ambition de porter la voix de celles et ceux que nous défendons au quotidien ? Débattre métiers, projet de société humaniste et outil syndical pertinent pour porter cela n’a jamais été aussi utile dans une période de débats identitaires ressassés ad nauseam et de quasi absence de la question sociale : imposons-la!