Au sortir d’une audience minimaliste avec le Premier Ministre, la FSU a refait ses propositions et analyses à l’instar des autres organisations représentatives. Elle renouvelle sa demande au gouvernement pour qu’il annonce enfin ses hypothèses de travail. Une concertation impose que tout soit sur la table. Le calendrier précipité, imposé par le gouvernement est incompatible avec une écriture ex-nihilo. La FSU demande que les négociations s’ouvrent enfin sur des bases transparentes et qu’elles disposent du temps à la hauteur des enjeux de la revitalisation des solidarités nécessaires pour la société.
Le Premier Ministre a confirmé que l’âge de départ à la retraite ne serait pas décalé, et le maintien du système de répartition. Des questions fondamentales demeurent et attendent des réponses : quelles sont les durées de cotisations envisagées ? Le gouvernement envisage-t-il une désindexation des pensions et retraites sur le coût de la vie ? Une ponction et à quel niveau est-elle envisagée sur les pensions et retraites ?
Autant d’attaques concrètes qui diminueraient considérablement les ressources des retraités et des pensionnés dans le secteur privé comme public.

Si le Premier Ministre reconnaît que l’alignement public-privé ne répond pas au souci d’équité entre salariés, il n’a pas donné d’assurance quant aux conclusions à en tirer.

La question des retraites, de son financement ne peut reposer sur les seuls salarié-es. Modifier les clés de répartition entre salarié-es touché-e-s de plein fouet par une crise économique, sociale et environnementale, peut à tout moment faire vaciller les hypothèses de financement envisagées. D’autres solutions sont possibles pour consolider un système de retraite par répartition assurant les solidarités inter-générationnelles.

La FSU relie la question des retraites, de l’emploi, des salaires, des qualifications.
Elle est porteuse de propositions et entend prendre toute sa place dans des négociations qui ne sauraient plus tarder.
Elle engage dès à présent une campagne d’information et de débats auprès des citoyens. Elle mobilisera dès la rentrée tous les personnels pour peser sur une réforme qui doit réparer les injustices des réformes antérieures et redonner tout son sens à un système solidaire intergénérationnel.