Le 17 mai 2018 marquera le 5e anniversaire de la loi ouvrant le mariage à tous les couples. Si l’on peut se réjouir de cette avancée législative, l’égalité pleine et entière n’est pas acquise pour autant, et les actes et propos lgbtphobes continuent d’alimenter les faits divers, voire certains discours politiques. Cette violence s’exprime parfois jusque dans les établissements scolaires.

Dans ce contexte, on ne peut que déplorer les signaux envoyés par Emmanuel Macron aux opposant-es à l’égalité des droits. Non content d’avoir évoqué les « humilié-es » de la Manif pour tous pendant sa campagne, le Président a adopté dernièrement devant la conférence des évêques une attitude très compréhensive pour les positions réactionnaires de l’Église… Enfin, les États Généraux de la bioéthique ont surtout fourni une vitrine aux anti-PMA : La Manif Pour Tous et Alliance Vita ont mobilisé leurs troupes pour parasiter les débats et imposer leurs arguments pré-formatés, au point que les familles homoparentales s’y sont peu manifestées, de crainte d’être stigmatisées comme ce fut le cas dans plusieurs réunions. Et cette humiliation-là, ces violences-là, M. Macron ne les dénonce pas.

La FSU réaffirme sa revendication d’accès à la PMA pour toutes les femmes, dans une optique d’égalité des droits. En ce qui concerne l’éducation, elle rappelle que l’école doit non seulement lutter contre toutes les discriminations, mais aussi éduquer toutes et tous à l’égalité, afin de permettre l’émancipation de chacun-e quels que soient son sexe, son identité de genre, son orientation sexuelle, sa couleur de peau, son origine…

Pour l’avènement d’une société de droits égaux pour toutes et tous, pour que cessent les discriminations et les violences, il est important de rendre visible ce combat en étant largement présent-es dans la rue, pour l’égalité. C’est pourquoi la FSU appelle à participer aux rassemblements à l’occasion du 17 mai, ainsi qu’aux Marches des fiertés LGBT.