La scène internationale nous rappelle que la crise que nous vivons est bien celle du non partage des richesses. Le drame du Rana Plaza au Bangladesh montre les conséquences d’un libéralisme débridé qui conduit à l’exploitation des salariés au profit des grandes firmes et les incidents de Stockholm que les inégalités et la pauvreté sont le fruit de l’exclusion sociale notamment en raison du chômage.

Cette crise, dont les gouvernements européens et les forces libérales se complaisent à faire oublier l’origine en exigeant sans cesse des efforts des salariés comme s’ils en étaient responsables, s’aggrave à mesure qu’elle dégrade les conditions de vie des peuples. Les solutions avancées portent toujours davantage sur la réduction des dépenses publiques, des dépenses sociales, la baisse du pouvoir d’achat, obérant ainsi non seulement la cohésion sociale indispensable mais aussi toute possibilité de relance durable au service des peuples. Les politiques d’austérité, menées partout en Europe ont échoué à faire sortir de la crise. Elles conduisent à des régressions sociales sans précédent. Elles enferment la zone euro dans la récession, zone euro qui compte aujourd’hui 20 millions de chômeurs.

L’économie française est entrée à son tour en récession. La consommation des ménages recule, le pouvoir d’achat baisse de manière importante et la courbe du chômage est loin d’être inversée.

La FSU participe et appelle à soutenir la marche des chômeurs et précaires qui a lieu du 10 juin au 6 juillet. Ces marches allant sur Paris traversent nombre de villes étapes où devront se tenir des débats, initiatives diverses. Deux temps forts sont d’ores et déjà prévus le 20 juin, premier jour de la conférence sociale (à laquelle les mouvements de chômeurs ne sont pas invités) et lors de l’arrivée des marches à Paris le 6 juillet.

Le maître mot de la politique menée reste celui de « compétitivité » avec notamment 20 milliards donnés aux entreprises dont les effets sur l’emploi restent aujourd’hui encore plus qu’aléatoires. L’affaire « Cahuzac » a mis en exergue la question de la fraude fiscale et de son contrôle. Cette dernière représente en France jusqu’à 80 milliards d’euros. Il est nécessaire et urgent de mettre en place un vrai plan de lutte pour la juguler. C’est pourquoi la FSU participe à la campagne d’ATTAC contre l’évasion et la fraude fiscale et poursuit ses actions d’explication et de mobilisation contre les politiques d’austérité.

La FSU participera activement à l’Altersommet d’Athènes pour réaffirmer et exiger que dans les pays européens, il soit mis un terme aux politiques d’austérité qui ont des conséquences sociales désastreuses et mettent en péril la démocratie. Il est urgent de refonder l’Europe sur des principes d’égalité, de solidarité, de justice sociale et de démocratie. La FSU appelle à faire connaître le manifeste pour une « Europe démocratique, sociale, écologique et féministe ».

Au moment où va s’ouvrir la prochaine conférence sociale, le gouvernement doit résolument et rapidement inverser le cap de sa politique. L’enjeu pour le mouvement syndical est de tout mettre en œuvre pour que soient faits les choix pour sortir de cette crise et préparer les mutations à venir.

La FSU prend acte du souhait du Premier Ministre de faire de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion un enjeu prioritaire afin de mettre au centre de ses préoccupations l’ « inclusion sociale » de l’ensemble des citoyens. Dans ce cadre, l’action publique ne doit pas s’imposer aux personnes mais s’adapter à leur réalité et déboucher sur l’autonomie et le droit de chacun à choisir et organiser sa vie. La FSU refuse tout modèle qui considère que l’usager des services médico-sociaux-éducatifs doit entrer dans des dispositifs pré-établis. Au contraire le travail social doit être vécu par les personnes comme un acte d’accompagnement émancipateur et non pas l’instrumentalisation d’un contrôle social généralisé pour les populations les plus précarisées.

La FSU demandera à être présente dans les Assises régionales du travail social qui s’organisent actuellement en tant qu’organisation syndicale représentative.

Une loi est prévue pour fin 2013 sur l’adaptation de la société au vieillissement. Elle concernera notamment les questions liées à la perte d’autonomie. La FSU interviendra pour faire prendre en compte ses propositions.

La crise économique, sociale et environnementale se double d’une crise politique qui présente le risque pour la démocratie du développement de forces porteuses d’exclusion, de racisme, de xénophobie. Dans ce cadre, la FSU dénonce la politique d’immigration du gouvernement contraire aux droits, la stigmatisation des Roms. Une rupture s’impose.

La FSU attend du gouvernement qu’il mette en œuvre le droit de vote des étrangers aux élections locales, c’est une question de démocratie.

La FSU se félicite du vote du parlement pour le mariage pour tous.

La FSU réaffirme son engagement contre les discriminations et notamment contre l’homophobie. Elle appelle à participer aux Marches des fiertés dans les régions comme à Paris le 29 juin, pour « aller au bout de l’égalité ».

La FSU poursuit la promotion d’une éducation non-sexiste, en luttant contre les inégalités filles-garçons masquées derrière les différences qui sont construites socialement, et peuvent donc être déconstruites. C’est ce que démontrent les études sur le genre, que les contre-vérités proférées par la droite visent à décrédibiliser.

Les manifestations régulières et dans tout le pays des opposants au mariage pour tous sont un révélateur de la mobilisation, ensemble, des forces réactionnaires et d’extrême droite du pays, de sa radicalisation. Pour autant, il ne faut pas sous estimer l’état des débats de société qui traversent les citoyens de notre pays.

La FSU s’est adressée aux autres organisations syndicales pour proposer un travail commun de réflexion sur l’émergence de l’idéologie d’extrême droite, pour envisager des initiatives communes afin de changer cette donne.

La FSU demande l’arrêt du projet Notre-Dame-des Landes et apporte son soutien aux citoyens qui au quotidien le combattent, notamment à l’occasion des rassemblements des 3 et 4 août prochains sur le site.

Dans un contexte persistant de fracture sociale, le gouvernement doit ouvrir la voie à des politiques inspirées des valeurs de solidarité et de justice sociale. Son opposition au projet de loi d’amnistie sociale et les pressions qu’il a exercées pour que ce projet, pourtant affaibli au Sénat, soit repoussé par l’assemblée, est en ce sens inacceptable. Sous le précédent gouvernement, l’utilisation de la justice pour intimider les syndicalistes était devenue la règle. Le nombre de poursuites et de condamnations a explosé, avec des sanctions totalement disproportionnées par rapport aux actes reprochés. Le gouvernement doit marquer une rupture et permettre notamment l’amnistie sociale qui permettrait de reconnaître que les faits commis par des syndicalistes, qui se retrouvent en première ligne pour défendre l’ensemble des salariés dans une période de crise aigüe, n’ont rien de commun avec ceux commis par des délinquants. C’est une question de justice sociale. C’est aussi un signe majeur d’apaisement qu’attendent du gouvernement actuel les salariés et les chômeurs engagés dans les luttes collectives. La FSU, solidaire des salariés en cause, poursuivra les actions nécessaires pour obtenir l’amnistie.

Après une concertation bâclée, le projet de loi de décentralisation révèle lors du débat parlementaire au Sénat toutes les contradictions et tous les reculs dont il est porteur. Le gouvernement a décidé de ne pas soumettre au parlement la globalité de la réforme de la décentralisation et de l’action publique préparé par M. Lebranchu. Très controversé, même par des élus de la majorité présidentielle (notamment sur le pacte de gouvernance territoriale), il a été découpé en trois projets de loi distincts mais le projet global demeure : peu de ruptures avec la loi de 2010, imposition des métropoles, accentuation de la territorialisation de l’action publique, rôle renforcé des régions…. Paris, Lyon et Marseille auront chacune un statut différent. Tout cela confirme les inquiétudes et opposition exprimés par la FSU notamment en ce qui concerne un cadre institutionnel à la carte en fonction d’intérêts locaux. Des compétences qui aujourd’hui relèvent d’une collectivité (par exemple la région) pourraient être déléguées à un autre (département ou métropole) dans le cadre d’une décentralisation « à la carte » où le contrat remplace la loi. Cette réforme reste opaque pour les usagers et les personnels. Elle s’appuie sur une conception de mise en conccurence des territoires et de « spécialisation » mettant en danger les évolutions économiques nécessaires.

La FSU s’engage activement dans la diffusion de la pétition européenne « l’eau est un droit humain » à l’initiative de l’EPSU (services publics de la CES). Cette pétition qui s’oppose à la libéralisation et à la privatisation de l’eau doit rassembler au moins 45 000 signatures en France d’ici fin septembre.

Le gel des salaires des agents de la Fonction publique se confirme puisque les dernières discussions conditionnent cette éventualité à une reprise économique. Quoi de plus hypothétique !

La FSU poursuit, dans le cadre unitaire le plus large, la construction de la mobilisation pour imposer un dégel des salaires des agents de la fonction publique et l’attribution immédiate de points d’indice de manière uniforme pour tous les agents de la Fonction publique. Elle cherchera aussi toutes les convergences pour imposer une amélioration des droits à la retraite.

Des négociations s’ouvrent sur la grille des catégories C. Si le constat est partagé concernant la déstructuration de l’ensemble de la grille de catégorie C, sans véritable perspective de carrière, consécutive aux non-prises en compte des augmentations consécutives du SMIC et au gel du point d’indice de la Fonction publique, les propositions initiales du gouvernement se limite à un saupoudrage et ne répond en rien aux attentes des agents concernés. La FSU a proposé différentes pistes complémentaires d’amélioration des rémunérations et des carrières comme la réduction du nombre des grades de la catégorie C, l’harmonisation vers le haut et l’intégration des indemnités dans les traitements. Elle a rappelé la nécessité de travailler rapidement sur l’ensemble des grilles A-B-C, en parallèle de ce chantier conjoncturel pour la catégorie C.

Après 30 années, si le statut général des fonctionnaires va être revu, cela ne peut être que pour l’adapter mieux aux évolutions sans remettre en cause les droits et garanties collectives qu’il comporte. Le statut est le garant des droits et devoirs pour les agents comme pour les usagers. La FSU intervient en ce sens sur le projet de loi de déontologie de la Fonction publique actuellement en discussion. La FSU n’acceptera pas qu’à l’occasion de ce texte de loi soit introduit l’obligation de réserve pour les fonctionnaires. Elle demande également l’élargissement des conditions d’accès aux recrutements réservés.

Quant à la MAP, même si elle fera l’objet de débats lors de la conférence sociale, elle est déjà en œuvre et reste sous-tendue par des logiques bien trop proches de celles de la RGPP. Les premières politiques évaluées vont faire l’objet d’annonces dès la rentrée sans qu’aucune concertation n’ait eu lieu comme par exemple en ce qui concerne les politiques de l’eau

La FSU considère nécessaire de préparer une mobilisation de grande ampleur dans la fonction publique dès l’automne en articulation avec les autres rendez vous sociaux en interprofessionnel, comme sur les retraites.

Conférence sociale

A cette conférence, le gouvernement doit marquer une rupture avec les politiques précédentes. Les déclarations gouvernementales sont inquiétantes notamment en ce qui concerne les retraites et montrent la volonté de poursuivre la ligne tenue depuis un an confirmée par le Président aussi bien lors de sa dernière conférence de presse qu’à Bruxelles.

La FSU considère que le gouvernement doit réorienter le cap de sa politique. Il devra présenter des projets au service du progrès social pour tous, des politiques qui donnent sens aux valeurs de justice sociale, de solidarité, de démocratie et d’égalité. Pour mettre en œuvre les politiques nécessaires et assurer les investissements d’avenir, la FSU demandera à nouveau au gouvernement de rompre avec la logique de réduction des dépenses publiques.

La question de l’emploi reste la préoccupation majeure des français. Le gouvernement doit engager une politique résolue pour l’emploi privé comme public. Le lien entre les questions d’emploi, de formation et de qualification est majeur.

La mise en œuvre des emplois d’avenir qui peuvent représenter une aide pour les jeunes précaires et peu qualifiés, va nécessiter un investissement conséquent du service public de l’emploi. Mais notamment en ce qui concerne les missions locales, traduire le chômage des jeunes sous forme de résultats à atteindre ne permettra pas un travail en ce sens.

L’emploi est également un élément essentiel pour assurer l’avenir des retraites. C’est le chômage de masse et la précarité qui fragilisent les retraites. La FSU n’acceptera pas de nouvelles dégradations des retraites. Il est hors de question de diminuer les pensions et les retraites, ou d’allonger la durée de cotisation exigée (qui reviendrait à reculer l’âge de départ à la retraite ou à diminuer le montant des pensions) mais d’assurer une retraite à taux plein à 60 ans. Il s’agit aussi de préserver les pensions et le niveau de vie des retraités. Garantir un système solidaire de retraites par répartition suppose d’activer d’autres leviers comme celui de l’emploi ou encore de revoir les niveaux de cotisations des employeurs. La FSU défendra le code des pensions. La FSU sera vigilante pour qu’aucune dégradation des pensions de la fonction publique ne voit le jour sous prétexte d’alignement de la Fonction publique avec le secteur privé qui dégraderait les droits des fonctionnaires.

Parallèlement aux discussions qui auront lieu lors de cette conférence, la FSU demande des concertations spécifiques à la Fonction publique.

La FSU souhaite que cette conférence sociale soit également un temps important pour assurer l’action de la Fonction publique et des services publics sur l’ensemble du territoire. Pour la FSU, cette action publique doit être mieux reconnue. Elle doit corriger les inégalités entre territoires et assurer des services de qualité pour tous les citoyens. La Fonction publique et les services publics sont de puissants leviers pour sortir de la crise et des outils appropriés pour réaliser les mutations économiques, écologiques ou culturelles à venir. Les mesures pour permettre à la Fonction publique de mieux répondre aux besoins des usagers, mais aussi pour améliorer les conditions des agents, doivent être en rupture nette avec la RGPP. Que ce soit en termes d’emploi, de gouvernance ou de définition des missions, cette conférence doit marquer le début d’un engagement fort au service de la Fonction publique et des services publics.

La FSU prend contact avec les autres organisations syndicales pour construire une mobilisation dès la prochaine rentrée et mener une nécessaire campagne d’information à l’opinion.

Culture

La FSU déplore la part de la communication au détriment du contenu dans les projets ministériels. Le caractère incohérent du MUCEM, inauguré à Marseille le 4 juin, tient tant à la disjonction entre les collections qui le constituent et sa thématique d’exposition qu’au caractère superficiel de son approche de la Méditerranée. L’éducation artistique et culturelle a fait l’objet d’une consultation de façade et d’un rapport à minima mais elle n’a donné lieu à aucune concertation véritable avant la signature de la circulaire Filippetti/Peillon. Ce projet manque totalement de moyens et repose essentiellement sur un effet d’annonce. La FSU s’inquiète de même du projet de loi patrimoine ainsi que des suites du livre blanc sur l’archéologie et de celles du rapport Lescure sur le numérique. En revanche, les moyens alloués aux CHSCT, les lettres de missions aux présidents d’EP qui contiennent des recommandations sur le dialogue social et la diminution de leur caractère dérogatoire relevant du décret-liste constituent des avancées importantes.

Education

Alors que le projet de loi de refondation de l’Ecole vienne d’être adopté par le sénat en 1er lecture, l’Ecole est trop absente du débat public en termes d’enjeu pour l’avenir des jeunes et de la société. Des améliorations ont été apportées par le sénat (sur le socle commun, la définition de la carte des formations professionnelles et le numérique). Pour autant, le projet reste en deça de l’enjeu principal de la réussite de tous les jeunes. Cette réforme manque de rupture avec les politiques précédentes. Il continue à renvoyer l’essentiel des décisions aux textes d’application. La FSU poursuit ses interventions et particulièrement en ce qui concerne les contenus d’enseignement, les relations scolaires et péri-scolaires, la formation des enseignants, la lutte contre le décrochage et l’éducation prioritaire. La FSU intervient dans les chantiers du ministère de l’éducation nationale sur le collège, l’éducation prioritaire et le décrochage scolaire pour y porter ses propositions.

La FSU continue à demander l’ouverture de nouveaux chantiers de discussion notamment sur les lycées et les métiers de l’éducation. Dans le contexte, le rapport de la Cour des comptes sonne comme une provocation. Cherche-t-elle à justifier les 80 000 emplois supprimés les 5 dernières années, remettre en cause les 60 000 créations de postes prévues ? Le véritable enjeu pour le système éducatif français consiste à lutter contre le poids des inégalités sociales sur les parcours scolaires, à assurer à tous une culture commune. Méconnaissant volontairement les réalités, le rapport fait des préconisations dans la droite ligne des orientations les plus libérales du précédent gouvernement. La FSU demande au Ministre de l’Education d’inscrire les discussions à venir sur le métier sur de toute autre base.

Suite aux mobilisations des enseignants et notamment la grève du 12 février, la réforme des rythmes, bricolée et non suffisamment financée ne devrait se mettre en oeuvre dès la rentrée 2013 que pour moins de 20 % des écoles. Le chiffre traduit l’ampleur des difficultés et les organisations envisagées sont très diverses. L’exigence de qualité pour les nouveaux rythmes doit conduire à obtenir des améliorations concrètes pour les élèves comme pour les conditions de vie professionnelle des enseignants des écoles, par la réécriture du décret. La circulaire de mise en œuvre des PEDT ne garantit pas partout des accueils périscolaires de qualité, et de gratuité. Les assouplissements de la réglementation antérieure n’encouragent pas la professionnalisation et l’amélioration des conditions de travail des animateurs et personnels d’accueil. C’est pourquoi la FSU a demandé avec la JPA et l’UNSA le retrait de certaines de ces dispositions.

La FSU apporte son soutien aux actions des enseignants qui se mobilisent contre une réforme des rythmes scolaires imposée. C’est en ce sens que la FSU et le SNUIPP participeront au comité de suivi pour se faire le porte-parole des enseignants.

La hausse démographique limitera l’impact des créations de postes et la prochaine rentrée scolaire se déroulera encore dans la difficulté pour nombre d’établissements et d’écoles. Outre la réforme des rythmes, de nouvelles mesures ou leur absence ajouteront encore aux difficultés (maintien du LPC, des ECLAIR…). La crise de recrutement perdure et le gouvernement refuse toujours la mise en place de prérecrutements. Dans le second degré, elle aura des conséquences sur les conditions de la rentrée. Quant à la vie scolaire, elle sera amoindrie du fait des suppressions d’emplois d’AED qui seront au moins du même ordre de grandeur que les créations faites à la rentrée 2012, en totale contradiction avec les engagements du gouvernement.

Les personnels continuent de subir des pressions hiérarchiques. Cet autoritarisme non seulement participe de la souffrance au travail mais perturbe l’exercice des métiers de l’éducation.

La FSU exige la création d’emplois administratifs afin, après la purge des années précédentes (moins 7000 postes), de pouvoir fonctionner et pouvoir assumer les tâches supplémentaires dues aux nouvelles réformes.

La FSU constate que se multiplient les épreuves sous forme de contrôle en cours de formation (langues, etc…) qui désorganisent les enseignements et mettent en cause le caractère national du baccalauréat. Elle demande le maintien du cadre national et terminal du Baccalauréat.

La professionnalisation de la fonction d’auxiliaire de vie scolaire est plus que jamais une nécessité. Dans l’attente des conclusions du groupe de travail auquel la FSU a participé, des mesures transitoires doivent être mises en œuvre pour permettre aux personnels qui le souhaitent, de poursuivre leur activité et éviter les ruptures dans l’accompagnement des jeunes en situation de handicap.

La FSU avec ses syndicats poursuivra l’action pour l’amélioration des conditions d’études des élèves et de travail des personnels.

En ce qui concerne la loi ESR, la FSU a réaffirmé lors de la journée de mobilisation du 22 mai que cette loi ne répond pas aux enjeux auxquels doit faire face aujourd’hui l’université et la recherche. Les créations de 1000 ETP ne permettent même pas de combler les gels d’emploi qui ne cessent de s’accumuler. Cette loi poursuit dans la voie d’une supposée autonomie et d’une dérégulation accrue alors que les inégalités et les difficultés financières des établissements sont évidentes et exigent des moyens conséquent et des mécanismes de régulation réducteurs des inégalités. Elle n’apporte pas les réponses nécessaires pour améliorer la réussite des étudiants dans leurs études. Les exécutifs régionaux voient leurs influences sur les formations et la recherche renforcées au sein du regroupement d’établissement de l’enseignement supérieur public et privé effectué à marche forcée.

Dans l’enseignement agricole public, la FSU avec le SNETAP et le CFR Auvergne, soutiennent l’action de rassemblement du 6 juin prochain à Vichy pour exiger le maintien du site de Lapalisse à la rentrée 2013 et s’apposent à la décision du Président de Région sur le transfert des formations du LP de Romagnat.

Les lois ESR, refondation de l’Ecole commenceront à produire leurs premiers effets sur le terrain et nécessiteront des batailles sur les décrets d’application. Dans le cadre de cette rentrée, la question de la formation des enseignants se prépare dans de mauvaises conditions tant du point de vue de l’offre de formation sur tout le territoire pour les étudiants et les stagiaires que des conditions d’accueil des stagiaires dans les établissements scolaires (recrutement et formation des tuteurs). La FSU continuera de porter ses propositions sur le volet enseignement de la loi d’avenir agricole. La FSU avec ses syndicats, s’impliquera sur le terrain dans l’accueil des stagiaires et étudiants, l’aide des tuteurs, conseillers pédagogiques, formateurs de terrain en inscrivant la préparation des élections dans les ESPE à son activité. Malgré quelques amendements, elle aggrave la LRU sur certains points (marginalisation des représentants de la communauté scientifique, évacuation de l’évaluation par les pairs élu-e-s, affaiblissement de la politique nationale). Sous prétexte d’une mission de transfert, elle tend à faire porter par l’université et la recherche publique, l’innovation abandonnée par la recherche industrielle.

Justice

A la justice, la FSU a réactivé le CLEJ afin de pousser le gouvernement à agir pour une politique pénale ambitieuse mettant au premier plan la probation pour les majeurs et l’éducation pour les mineurs. Si le calendrier semble enfin s’accélérer pour l’exécution des peines des majeurs, la FSU sera intransigeante sur le contenu de la future loi pénale. Celle-ci doit réduire la voilure des condamnations par une déqualification et dépénalisation, par la suppression des peines planchers et de la rétention de sûreté. Enfin, par une allocation de moyens humains notamment des SPIP, pour permettre des prises en charge de qualité.

Concernant la justice des mineurs aucun calendrier des réformes attendues n’est à ce jour fixé. Les questions touchant à la justice des mineurs comme les TCM, le programme CEF ou le retour à la double compétence civile et pénale de la PJJ sont encore plus sensibles politiquement pour le gouvernement face à une droite prompte à réagir sur ses sujets de prédilection. C’est pourquoi, les prises de position de la ministre ne se sont pas traduites dans les faits ni pour les lois sécuritaires antérieures, ni pour les conditions de travail et d’exercice des missions des professionnels. Le départ du directeur de la PJJ, largement présent sous le gouvernement précédent, et son remplacement par une personnalité qui s’est fortement engagée ces dernières années pour défendre la spécificité de la justice des mineurs est un signe positif qui devra se traduire par la mise en place des réformes attendues.

Au ministère du travail, la FSU réaffirme que l’opération de concertation « pour un ministère fort » engagé par le ministre envers les agents, amplifie les craintes de déstructuration des sections d’inspection du travail territoriales et généralistes, et d’orientation de l’administration vers plus de services aux entreprises au détriment des salariés, des chômeurs et de leurs représentants. Elle soutient l’action de mobilisation du mois de juin de l’intersyndicale SNUTEFI, Sud Travail et CGT pour que le Dialogue social du Ministre au sein même de son propre ministère, n’apparaisse pas comme le faux nez d’une mise au pas de l’inspection du travail et comme l’occasion de sortir des tiroirs de l’administration les projets destructeurs des services publics que le précédent gouvernement n’a pu réaliser.

Le contexte économique, social et environnemental est marqué par l’incapacité du mouvement syndical à construire un véritable mouvement social s’opposant aux mesures régressives et proposant des réponses alternatives sur le plan économique, social et environnemental pour sortir de la crise. Il est divisé quant à l’appréciation des stratégies revendicatives à développer dans ce contexte de crise.

Ne voulant pas figer la situation et parce qu’elle estime que l’unité d’action serait une force d’entrainement supplémentaire pour les salarié-es, la FSU ne se résigne pas face à cette division.

Elle œuvrera pour que le mouvement syndical offre le plus unitairement possible des perspectives aux salariées, aux chômeurs-euses, jeunes et retraité-es pour construire les nécessaires mobilisations et alternatives afin de peser sur les choix à venir.

La FSU poursuit son travail, avec les organisations qui le souhaitent, afin de construire les nécessaires alternatives et les rapports de force pour peser sur les choix du gouvernement tant dans la Fonction publique qu’au niveau interprofessionnel.

Elle vient de s’adresser à la CGT et à Solidaires afin d’échanger notamment sur l’état du syndicalisme et sur le travail à effectuer en commun notamment sur les dossiers les plus urgents abordés lors de la conférence sociale (retraites, emploi/formation), des rencontres sont prévues d’ici la fin juin à cet effet.

Cette recherche de travail en commun, sur des sujets divers, pour construire revendications communes et mobilisations unitaires pour établir un rapport de force favorable, traduit le choix confirmé à Poitiers d’un syndicalisme unitaire en lien avec le travail nécessaire à l’unification syndicale.

La FSU mènera un véritable travail d’éducation populaire avec les syndicats et toutes les forces sociales qui le souhaitent, pour construire et crédibiliser dans l’opinion des propositions alternatives sur l’ensemble des dossiers (austérité fonction publique, retraite, pouvoir d’achat, etc…). Ce travail est indispensable pour favoriser la construction des mobilisations.

Dès maintenant la FSU avec ses syndicats, dans tous les secteurs où elle est présente, a la préoccupation des élections professionnelles de 2014 fondamentales pour la représentativité syndicale, les moyens attribuées aux organisations et surtout pour le rapport de force nécessaire afin de peser sur les choix d’avenir.