Le drame qui a frappé les habitant·es de Mayotte est un concentré des injustices et des dérèglements de notre monde.
Les événements climatiques sont de plus en plus violents, ici les cyclones à mesure que la température des océans augmente.
Cela nous met devant une alternative de plus en plus binaire, « la rupture écologique ou le chaos » en quelque sorte. Il apparait en tous cas de plus en plus nettement que repousser les décisions politiques qui permettraient d’inverser cette tendance, en particulier la réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre, n’est plus une option, la bifurcation écologique doit être massive, coordonnée, s’imposer à l’échelle planétaire, au bénéce de toute la population.
Le cyclone a atteint une population particulièrement vulnérable. C’est le territoire français le plus pauvre et, depuis sa départementalisation, l’État ne s’est pas montré à la hauteur de la solidarité nationale qui aurait dû permettre son développement, abandonnant ses habitant·es face aux multiples crises : accès à l’eau potable, à l’éducation, à la santé, à l’habitat social, à l’emploi… le cyclone a démultiplié ces éléments de fragilité qui existaient déjà largement, et que la FSU n’a eu de cesse de combattre.
Nous pouvons ainsi prendre la mesure de ce que le sous-investissement dans les services publics et d’abandon à leur sort de populations entières induit de fragilisation de toute la société.
Emue et en colère devant le drame humain, la FSU est plus que jamais déterminée à mener les combats pour la justice sociale et environnementale, ce qui passe en particulier par des services publics confortés. Il en va de l’avenir immédiat des Mahoraises et Mahorais comme de l’intérêt général humain.