Bélarus : La FSU exige la libération immédiate des syndicalistes arrêtés et d’Alexandre Yaroshuk, dirigeant du BKDP. Non à la répression du mouvement syndical et anti-guerre !

Au Bélarus, plusieurs dizaines de militants syndicaux ont été arrêtés le 20 avril par la police du régime de Loukachenko. Les arrestations touchent également des membres de leurs familles. Parmi eux, Alexandre Yaroshuk, dirigeant du BKDP, Congrès biélorusse des syndicats démocratiques, qui regroupe quatre syndicats sectoriels indépendants et compte environ 10 000 membres.

Ces militant.e.s paient le prix de leur opposition à la guerre et à la dictature. Dès le début du conflit le BKDP a pris position contre la guerre décidée par Poutine et son allié bélarusse. Alexandre Yaroshuk a fait le 30 Mars une courageuse déclaration intitulée « La guerre de la Russie en Ukraine n’est pas notre guerre. » dans laquelle il exhortait la population du Bélarus à résister à la logique de guerre : « Exigez sur vos lieux de travail, au nom des collectifs de travail : non à la guerre, non à la participation de la Biélorussie à celle-ci ! Exigez l’interdiction d’envoyer des troupes biélorusses en Ukraine, exigez le retrait des troupes russes de notre pays !»

Il était parfaitement conscient des risques de répression ainsi qu’il l’expliquait au début du mois dans un entretien où il répondait aux questions du SNES-FSU1: « Publier de telles déclarations est très risqué, c’est comme marcher au bord d’un précipice. Pour moi et pour mes collègues, de telles démarches représentent un réel danger. (…) Avec le déclenchement de la guerre contre l’Ukraine, la dictature biélorusse, qui a pris le parti de l’agression, a encore renforcé la répression dans le pays. » Celle-ci était déjà active, notamment depuis le vaste mouvement social de l’été 2021, qui avait déstabilisé le pouvoir autoritaire de Loukachenko. Le BKDP et son dirigeant avaient pris toute leur part aux comités de grève et à la mobilisation.

La FSU condamne avec la plus grande fermeté cette répression qui touche des syndicalistes et leur famille, elle affirme sa pleine et entière solidarité avec les Belarusses qui luttent contre la guerre et la dictature. Elle exige la libération immédiate de tou.te.s les militant.e.s et de leur famille et en particulier celle d’Alexandre Yaroshuk.

La FSU demande au gouvernement français de tout mettre en oeuvre diplomatiquement pour obtenir cette libération et assurer la protection des syndicalistes inquiétés.

Les Lilas, le 23 avril 2022.