La réforme de la Formation des enseignants s’effectue dans un contexte de poursuite politique brutale de diminution de l’emploi public. Les conséquences sont lourdes pour les élèves : détérioration de l’encadrement des élèves, dégradation des possibilités d’aide aux élèves en difficulté, diminution des remplacements… comme pour le dispositif de mastérisation de la formation des enseignants.
La FSU a toujours considéré que la qualité de la formation et l’élévation du niveau de qualification constituent des leviers essentiels pour transformer l’école en profondeur et favoriser la réussite des élèves.
Si la FSU et ses syndicats revendiquent la reconnaissance de la formation et du recrutement des enseignants par l’obtention d’un master, ils considèrent que le dispositif proposé de réforme de la formation et du recrutement reste inacceptable en l’état. Il ne permettra pas aux futurs enseignants de bénéficier d’une formation professionnelle à la hauteur des besoins.

La Fsu en demande l’abandon au profit d’une toute autre réforme permettant d’améliorer notablement la formation et le recrutement des enseignants et CPE.

Le dispositif ministériel comporte un certain nombre de points que nous contestons, notamment la disparition de la référence à la formation dans les IUFM, les modalités d’organisation de l’année de stagiaire, l’insuffisance des dispositifs d’aides sociales et l’absence de mise en place de pré-recrutements.

Si la FSU prend acte des évolutions annoncées en matière de mesures transitoires et de d’ augmentation du temps de formation pendant l’année de stagiaire, elle considère qu’il n’y a pas d’ urgence à présenter les projets de décret sur les statuts particuliers des enseignants et CPE. En effet ceux-ci préjugent des conclusions des groupes de travail et des propositions que soumettra la commission Marois-Filâtre.

C’est le sens du voeu voté à l’unanimité lors de la section syndicale, c’est le sens du refus de siéger de organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU lors de la séance du 12 juin du Conseil Supérieur de la Fonction Publique.

La Conférence des présidents d’ Université et les organisations syndicales qui représentent plus de 90% des personnels concernés demandent du temps afin de mener un véritable débat dans la sérénité qui permette une véritable amélioration de la formation des enseignants et CPE. L’esprit des accords de Bercy, le sens de la concertation mise en place par le ministre de l’ Education Nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche comme la nécessité d’un dialogue social approfondi font que nous renouvelons solennellement la demande de retrait de ces textes de l’ordre du jour de cette séance du Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’Etat. Si les ministères concernés n’accédaient pas à notre demande, cela constituerait un véritable déni de dialogue social qui conduirait la FSU à quitter la séance de ce CSFPE.