Communiqué de presse FSU
Les Lilas, le 25 février 2010

En quelques semaines, deux adolescents en détention viennent de se suicider. L’un au quartier pour mineurs de la maison d’arrêt de Rouen, l’autre à l’Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) d’Orvault près de Nantes.

Pour la FSU, ces drames sont insupportables. Et ils interrogent une fois encore la logique répressive aujourd’hui mise en oeuvre pour des adolescents en difficultés.

Les EPM ne sont décidément pas et ne seront jamais « des salles de classes entourées de murs aux couleurs vives ». Un EPM reste une prison. Lancée en 2002 dans le cadre de la loi Perben 1, la construction de ces établissements pénitentiaires pour mineurs a dès l’origine été combattue par la FSU. Ces établissements, présentés comme des prisons éducatives, banalisent en fait l’incarcération de jeunes mineurs. Or ces adolescents sont aussi en difficulté, voire en détresse, et l’incarcération les fragilise encore plus.

La FSU réaffirme sa condamnation de la logique d’enfermement et de répression pour ces jeunes.

Un jeune ayant commis un acte de délinquance ne saurait être réduit à ses actes. En tant qu’adulte en devenir il doit pouvoir bénéficier de véritables perspectives d’intégration scolaires et sociales.

La FSU demande la mise en oeuvre d’une véritable politique éducative pour accompagner ces jeunes.