Alors que les premières discussions avec les organisations syndicales s’ouvrent aujourd’hui sur l’avenir du système des retraites, la FSU rappelle qu’il s’agit pour sa part de maintenir le niveau de vie en garantissant une retraite dès 60 ans (avec le maintien des services actifs) selon des modalités propres aux différents régimes et d’empêcher de nouvelles régressions.

Depuis 2003, les réformes ont conduit à de fortes dégradations et à la baisse des pensions, pénalisant particulièrement les femmes, les salariés qui ont connu le chômage, la précarité, le temps partiel. Ainsi, dans la Fonction publique, les personnels ont dû retarder leur départ à la retraite de six mois en moyenne et ont vu dans le même temps leur taux de pension diminuer de 1,5%.

Si les mesures à venir du gouvernement devaient conduire à de nouvelles dégradations (allongement de la durée de cotisation, recul de l’âge légal, remise en cause des six derniers mois et du calcul des 75% du dernier traitement pour la fonction publique …) la FSU s’y opposera tout comme elle s’opposera à l’alignement des régimes de retraite dont le but est de cautionner la baisse des pensions et celle des retraites pour l’ensemble des salariés.

La FSU sera particulièrement attentive aux conclusions du rapport du COR des prochains jours et portera dans les discussions (notamment le 22 avril lorsqu’elle sera reçue) et dans les négociations, ses propositions pour faire prendre en compte tous les paramètres (prise en compte des années d’études, de chômage et de précarité et de la pénibilité au travail ou encore la nécessité d’accroître les moyens de financement des régimes de retraite sans que les seuls salariés soient mis à contribution…) et garantir le maintien du code des pensions.

Dans le même temps, la FSU juge indispensable de privilégier des politiques favorables à l’emploi, notamment pour les jeunes et les seniors, et aux salaires dans le public comme dans le privé.
C’est pour cela que la FSU défendra lors des différents rendez-vous de l’agenda social de la Fonction publique la nécessité de recrutements à la hauteur des besoins, la fin du recours aux contrats précaires et l’amélioration du pouvoir d’achat pour tous les fonctionnaires et non titulaires.

La FSU appelle d’ores et déjà les personnels à se saisir de la journée du 20 avril pour porter leurs revendications et leurs propositions afin d’assurer le maintien et la pérennité du système par répartition fondé sur la solidarité intergénérationnelle, et à faire du 1er mai une journée de grande ampleur. Elle proposera de poursuivre et d’amplifier ces mobilisations dans l’unité syndicale.