Pourquoi cette grève dans les hôpitaux ?
Les services d’urgences sont saturés, les personnels sous pression, les couloirs envahis de malades en attente de soins, avec en plus des plans de retour à l’équilibre budgétaire qui aggravent la situation : suppressions de postes, fermeture de lits, à Valence. Aujourd’hui le mouvement réunit dans les urgences toutes les catégories de personnels, des infirmières aux médecins. Faute de médecins de ville, les urgences sont souvent le dernier recours.

Les réponses de la Ministre de la santé sont-elles suffisantes ?
En aucun cas ! Nous demandons l’ouverture de lits et l’embauche de personnels, pas une petite prime ! Que nous propose madame Buzyn? Un glissement de tâches, les infirmières devant désormais assurer un travail de suture, comme si elles n’étaient pas assez débordées !
Un numéro unique ? Le 15 existe déjà… Les personnes âgées ne passeraient plus par les urgences, on va allonger les circuits sans résoudre le problème. Les 750 millions sur trois ans sont insuffisants. Il faut en finir avec la tarification à l’acte qui plombe les finances des hôpitaux et revenir au système des dotations, qui fonctionnait bien.

Quelles perspectives ?
Le mouvement s’installe de plus en plus, avec depuis peu Romans, Montélimar, près de 300 établissements en lutte… Le système est à bout de souffle, la ministre reste sourde même si, à la veille des élections, elle feint de dialoguer. Mon hôpital est en déficit depuis déjà deux ans, si rien ne se débloque, je crains pour son avenir.