La FSU se félicite de la mise en place d’une gratification des stagiaires en formation. Le dernier décret d’application du 31 Janvier 2008 et la circulaire de la DGAS étendent et précisent les modalités d’application aux formations préparant aux diplômes de travail social.
Ces dispositifs ont le mérite de contribuer à diminuer la précarité des étudiants et de mettre fin ainsi à la non reconnaissance du travail fourni par tous les stagiaires et ce quelque soit leur lieu de stage.
POUR LE TRAVAIL SOCIAL :
Cette disposition n’est pas étendue aux différents services publics qui cependant contribuent largement à la formation des étudiants du secteur social.
Si la FSU souligne l’avancée que constitue cette disposition législative qui tend à rendre plus attractive les filières sociales, elle dénonce cependant que le gouvernement n’ait pris aucune disposition pour « assurer » le financement de cette disposition.
Les stages effectués dans la filière sociale, sont souvent effectués dans des Associations Loi 1901 dont le financement n’est pas pérenne et qui jusqu’à présent «ne relèvent pas du secteur marchand».
L’ETAT DOIT S’ENGAGER :
La FSU souligne le problème de la prise en charge financière de la gratification des stagiaires que la circulaire est loin de résoudre.
En effet, d’ores et déjà de nombreuses associations indiquent qu’elles suspendent l’accueil de nouveaux stagiaires.
Dans un contexte de rigueur budgétaire sans précédent, la FSU demande à l’Etat de financer cette mesure en budgétisant cette gratification et en créant un « système public de répartition » qui doit être indépendant des centres de formation, des associations et des institutions qui reçoivent les étudiants en service social.
La FSU demande un montant de gratification unique, qui s’applique à toutes les durées de stage et à tous les « employeurs » public, privé.
POUR DEFENDRE LES METIERS DU SOCIAL :
La FSU avec ses syndicats nationaux, précisent que les stages font partie intégrante de la formation et que si les lieux d’exercice de ces stages venaient à disparaître, ce serait alors une remise en cause de tous les diplômes relevant de cette filière.
Après les mobilisations à Paris et en Province qui ont réunis plusieurs milliers d’étudiants, la FSU et ses syndicats nationaux, comme ils l’ont toujours demandé, réclament la reconnaissance de ces diplômes à BAC+3 et appellent les étudiants et les organisations syndicales à se mobiliser pour construire un vaste mouvement d’ensemble autour de toutes ces questions.
Communiqué de presse
Les lilas, le 3 avril 2008