COMMUNIQUE DE PRESSE
Les Lilas le 11 juillet 2008

La FSU s’était exprimée dans le cadre des travaux du groupe multipartite sur la formation continue des salariés piloté par P. Ferracci.

La question de la formation continue est fortement assujettie aux évolutions de l’emploi marquées par une précarité grandissante et le fort chômage des seniors et des jeunes, renforcé par les inégalités sociales et territoriales.

Pour la FSU la garantie de l’emploi repose sur un niveau de formation initiale élevée, combiné avec le maintien des avantages liés au contrat de travail, que le salarié soit en activité, en formation, ou en recherche d’emploi.

La FSU apprécie positivement l’idée exprimée dans le rapport Ferracci que la formation professionnelle continue n’a pas à pallier les carences de la formation initiale. Elle continue à demander de vrais moyens pour lutter contre l’échec scolaire et porter les jeunes au niveau du baccalauréat par des voies diversifiées. C’est la base d’un futur parcours professionnel réussi.

La FSU réaffirme l’urgence d’une réforme d’un système de formation professionnelle coûteux pour la Nation qui ne profite pas à ceux qui en ont le plus besoin. Cette nécessaire réforme ne saurait se limiter à des économies budgétaires sans contrepartie.

La multiplicité des financeurs (Entreprises, Etat, Régions, Collectivités publiques, autres dont UNEDIC, Ménages) mais aussi des statuts des publics (apprentis, jeunes en insertion, salariés, demandeurs d’emploi) et surtout des organismes de formation rend opaque la réalité de la formation continue.

La FSU insiste sur l’urgence de réduire la complexité du système actuel :

  • Par la clarification du rôle des acteurs
    • Un Etat qui finance par l’impôt la formation professionnelle des adultes
    • Des partenaires sociaux qui négocient leurs besoins en formation
    • Des régions qui mettent en synergie les programmes nationaux de formation professionnelle avec leurs propres programmes de développement économique et contribuent à la promotion de l’Education permanente
  • Par la création d’un service public de la FP s’appuyant sur le service public de l’emploi, sur le service public d’éducation, sur l’offre publique de formation existante (GRETA, AFPA…). Par un rapprochement négocié avec les filières de formation des CCI et l’intégration des formateurs privés qui le souhaiteraient.

La FSU considère que le présent rapport, fruit de multiples compromis, n’apporte pas de réponse convaincante à la question déterminante du pilotage du système de formation professionnelle. Elle réaffirme qu’il appartient à l’Etat, au travers d’un large débat public périodique, de fixer les grandes orientations et de dégager les moyens financiers nécessaires à l’existence d’un véritable service public répondant aux besoins de l’orientation et de la formation Tout au Long de la Vie de tous les salariés.