La FSU sort confortée des élections professionnelles qui ont eu lieu en décembre.

Elle se maintient partout où elle est déjà à haut niveau, acquiert la représentativité dans le versant territorial et progresse à l’échelle de l’ensemble de la Fonction publique. Même si l’abstention a été importante, il faut mesurer ce que signifie ce résultat dans le paysage social et politique actuel : la légitimation des organisations syndicales en général alors que le pouvoir a cherché à les contourner et à les affaiblir.

Et pour la FSU la victoire d’une force qui se veut tout à la fois rassembleuse, faisant vivre au plus près des collègues les solidarités concrètes, l’entraide, les combats communs, le collectif pour sortir de l’isolement, et porteuse d’un projet progressiste de transformation de la société, tout cela fait plutôt du bien dans la période, ne boudons pas notre plaisir !

Cet édito ne peut cependant passer sous silence un élément majeur au risque de décevoir : les revendications de la FSU ne vont pas s’appliquer ipso facto, pour cela il va falloir aussi lutter !

Une élection professionnelle n’est pas, en effet, une élection politique, elle n’a pas pour fonction de déléguer un pouvoir décisionnel. En instituant des représentant-es des professions, il s’agit plutôt, dans les faits, d’établir des contre-pouvoirs. Et c’est essentiel.

Ces élections permettent donc surtout de donner un élan pour mener les combats à venir, de disposer de représentant-es qui en seront les relais car ils et elles en ont le mandat. Ces combats sont nombreux et d’une ampleur considérable, le gouvernement ayant en effet ouvert plusieurs fronts : retraites, salaires, réforme de la voie professionnelle, poursuite des réformes et des injonctions fragilisant les professionnalités, suppressions de postes, etc.

Face à un pouvoir qui s’attaque aux droits sociaux et aux services publics, la bataille s’annonce rude mais nous avons pour nous la détermination et la conviction qu’il s’agit d’un combat d’intérêt général, presque un combat de civilisation, et que nous avons le nombre pour le mener.

Force à nous !