Un président qui entend accélérer la politique néolibérale à marche forcée réélu contre une candidate d’extrême droite au programme de division et de haine : on n’a pas plus aimé 2022 qu’on avait goûté 2017…Le péril de l’extrême droite, écarté au second tour de l’élection, continue de s’ancrer sur fond de désespérance sociale créée par ceux-là mêmes qui se présentent comme les remparts à sa progression.

Mais mesurons ce qu’a été aussi cette campagne et ce que peut être celle à venir des élections législatives : le moment du retour de la question sociale, salaires, pensions et droits collectifs, envers et contre la volonté médiatique du début de la campagne d’imposer le seul débat identitaire et ses obsessions racistes et xénophobes.

Emmanuel Macron promet même d’être davantage à l’écoute et d’avoir une pratique du pouvoir plus horizontale. Pur affichage ? Tout porte à croire en effet qu’il restera vertical si ce ne sont pas les salarié-es, les jeunes, les retraité-es et toute la société civile qui le contraignent à prendre en compte leurs réalités et leurs revendications dans le cadre d’un véritable dialogue social qui soit source de progrès. Rester vertical, c’est aussi le titre d’un film de 2016 où se tenir debout apparaît comme le dernier rempart face à la meute de loups menaçante… Opposer à la verticalité du pouvoir un monde du travail debout, mobilisé, voilà un enjeu majeur de la période qui s’ouvre, soyons persuadé-es que nous en avons les forces.