Yohan Bihan, élu au CAVL, est à l’origine de la « journée de la jupe » dans l’académie de Nantes, qui a soulevé une certaine polémique. A l’heure où les « ABCD de l’égalité » sont remis en cause, il nous explique l’intérêt de cette initiative


Comment est né ce projet ?

Il y a deux ans, nous avions organisé dans notre établissement une journée de lutte contre le sexisme. Elu par la suite délégué à la vie lycéenne, et membre du CAVL (Conseil académique de la vie lycéenne), j’ai proposé la création d’une commission sur ce sujet, qui a préparé avec l’accord du rectorat des dossier pédagogique à destination des lycéens et mis sur pied la première « journée de la jupe » à l’échelle académique.

Quel a été l’accueil des lycéens ?

L’année dernière, une vingtaine de lycées l’ont organisée, et nous avons eu d’excellents retours des lycéens mais aussi des parents, des chefs d’établissements… et pratiquement aucune polémique. Il est vrai que le sujet n’avait pas été évoqué au parlement ! Cette année, ce sont près de 30 établissements qui ont suivi la journée, que ce soit par le port de la jupe (qui n’est pas imposé), par l’organisation de débats…

Quelles vont être les suites ?

La médiatisation de cette affaire a fait que d’autres lycées souhaitent maintenant nous rejoindre : c’est le cas dans le Nord, mais nous avons aussi des projets avec un lycée à Seatle, un lycée français aux Pays-Bas, un autre en Israël… Nous avons reçu aussi des soutiens d’associations, de syndicats, de politiques. L’année prochaine, nous envisageons la création d’une association ou d’un collectif au niveau national afin d’aider, dans le cadre du CNVL, les lycéens qui le souhaitent à mener leurs propres initiatives.