Quelle portée aura le campus Condorcet pour les sciences humaines ?
L’objectif défini du campus, en réunissant sur un même lieu 11 établissements
prestigieux, est de créer une dimension européenne en apportant une plateforme
équipée et outillée (notamment au niveau numérique et avec un grand équipement documentaire), grâce à laquelle les échanges pourront se développer au niveau français et international. Son attractivité pourra accueillir et porter des projets internationaux et créer une dynamique scientifique et un rayonnement. Cela incitera les étudiants et chercheurs étrangers à prendre part à ces coopérations.
Quelles sont les raisons de l’adhésion de l’État et des collectivités locales à ce projet ?
Les villes d’Aubervilliers, Saint Denis et La Plaine ont compris que ce campus permettra une diversification. L’ouverture sur la ville et les riverains est privilégiée. Un programme de conférences a été initié dans un des trois sites. La dynamique enclenchée aura des effets positifs sur tout le territoire.
Qu’en est-il de la seconde phase du projet ?
Le projet a été décidé en deux phases pour des raisons de financements. Le foncier est acquis. L’État a acheté les terrains pour Aubervilliers et la ville de Paris a mis à disposition ceux nécessaires au site parisien. Les fonds doivent encore être débloqués pour pouvoir entamer la seconde phase. Rien n’est arrêté pour l’instant.
Le CNESER s’est positionné contre les nouveaux statuts des personnels proposés. La situation peut-elle évoluer ?
Les conseils des 11 établissements ont tous donné un avis positif au projet de statuts. Le vote du CNESER ne traduit pas ce positionnement unanime. Les personnels sont inquiets, et c’est légitime, des changements entraînés par la création
du campus. Ils craignent que leurs conditions de travail se détériorent. Le Campus a prévu de recruter des responsables en ressources humaines afin d’accompagner au cas par cas les personnels amenés à intégrer ce nouveau lieu.